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Histoires vraies
J'avais dit que je vous tuerais (2e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 04 - 2007

Résumé de la 1re partie n Elizabeth Honig découvre que son mari a une relation extraconjugale. Elle l'accuse de la tromper. Le ton monte...
A quinze mètres de là, au bout d'un couloir, une porte s'entrouvre, laissant apparaître le visage anxieux et indécis de la petite bonne. Celle-ci entend les éclats de voix d'Elisabeth, les injures proférées par le docteur et, finalement, deux coups de feu suivis d'un silence. Tandis qu'elle jette un manteau sur sa chemise de nuit, sa patronne, sortie du salon, s'avance lentement dans le couloir :
«Appelez le docteur ! Appelez la police.»
Elisabeth Honig lui montre d'un geste du bras, là-bas, par la porte restée ouverte, le corps inanimé de son mari.
Triste journée pluvieuse en ce mois de février, où la blonde Elisabeth Honig, vingt-sept ans, doit être jugée devant un tribunal de Bavière. Lorsque le principal témoin s'avance lentement, appuyé sur deux cannes, le président lui demande :
«Docteur Honig, voulez-vous vous asseoir ? Oui ? Voulez-vous donner une chaise au témoin, s'il vous plaît.»
Dans la trop grande, trop mince silhouette du docteur, les os de la hanche droite doivent craquer douloureusement autour de la cheville de métal qui la rafistole. Son cœur doit battre à grands coups près du petit trou d'où il a fallu extraire la seconde balle. Le président résume les faits et conclut :
«L'accusée, comme vous l'avez entendu, pour expliquer son geste aux policiers, a prétendu que l'ayant trompée et près de la quitter, vous l'avez giflée et injuriée au point de lui faire perdre un instant la raison. Que répondez-vous ?
— A peu près tout ce qu'elle raconte est le fruit de son imagination, déformée et morbide.
— Avez-vous vraiment douté de votre paternité ?» demande encore le président.
Le docteur Honig hausse les épaules. Il a presque un sourire de pitié lorsqu'il murmure :
«Mais non, monsieur le président ! Bien sûr que non !»
Chacun s'attend à ce qu'Elisabeth Honig et son avocat deviennent, à tort ou à raison, des accusateurs implacables de la victime. D'autant que la partie civile a traité l'accusée d'«assassin contrecarré». Mais n'en est rien : lorsque l'avocat se tourne vers sa cliente, la suppliant de lui laisser la liberté de la défendre comme il l'entend, elle refuse :
«Non ! Taisez-vous... Ne remuez pas la boue… Je ne veux pas de boue... nous avons un enfant.»
A la question que lui pose le président :
«Mais enfin, pour tirer, vous aviez bien un motif... Répétez au moins ce que vous avez dit à la police !»
Elle se contente de répondre :
«Avec mon mari, la vie était un enfer.»
Dans ces conditions, le procès est vite expédié. Même le témoignage de Ruth Gronemeyer est réglé en trois temps et quelques questions. Lorsqu'elle paraît derrière la barre, de bleu sombre vêtue, superbe, autoritaire et digne, le président lui demande les relations qu'elle entretenait avec le docteur :
«En tant que visiteuse médicale, répond-elle, promenant un regard vert sur le tribunal, nous avions beaucoup d'intérêts communs, c'est tout.
— Aucune relation intime ?» insiste le président.
Ruth Gronemeyer lève trois doigts vers le plafond puis, avec une gravité que dément quelque peu la rougeur exagérée de ses lèvres, elle jure devant Dieu :
«Le docteur Honig est un très bon ami, mais nous n'avons jamais entretenu de relations intimes.» (à suivre...)


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