Dégâts n Chaque année, l'Algérie enregistre entre 4 000 et 5 000 cas de toxi-infections alimentaires. C'est ce qu'a indiqué hier le Dr M. E. K. Kellou, président du Comité national de nutrition en marge de la célébration de la Journée mondiale de la santé à l'Institut Pasteur. Le conférencier a souligné que «la majorité de ces cas provient de produits d'origine animale". Pour cela, le même orateur a révélé qu'un projet de plan national de la salubrité des aliments est au stade de la réflexion. Ce projet, élaboré par l'ensemble des secteurs et des experts a été soumis, soutient-il, aux différents ministres pour étude. Par ailleurs et devant l'ampleur que prennent certaines maladies transmissibles telles que le VIH/Sida, la tuberculose et l'émergence de nouvelles pandémies comme la grippe aviaire et le Sras, plusieurs experts nationaux ont abordé des thèmes liés notamment au règlement sanitaire international (RSI) adopté en 2005 et qui entrera en vigueur en juin 2007. Dans ce registre, le Dr S. Amrani, responsable du programme de contrôle sanitaire aux frontières a souligné que «toute maladie qui survient dans le monde peut constituer une menace à la sécurité sanitaire et l'épidémie du Sras survenue en 2003 et plus récemment la grippe aviaire illustrent parfaitement la nature et la dimension mondiale de ces menaces». Pour le Dr Amrani, le nouveau règlement sanitaire international RSI qui est «un ensemble de dispositions sanitaires internationales ayant force exécutoire et s'imposant aux Etats membres, nécessite d'élargir la notification obligatoire à toutes les maladies et évènements sanitaires pouvant prendre une grande ampleur». Présent à cette rencontre, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, s'est adressé aux chercheurs pour qu'ils fassent plus d'efforts afin d'endiguer ces maladies. Amar Tou a rappelé, par ailleurs, en marge de la manifestation que près de 773 centres de santé sont érigés en polycliniques dotées de plusieurs services à l'instar de laboratoire, radiologie, chirurgie dentaire ou encore consultations spécialisées. «La santé est d'abord la prévention. Et puis nous, dans la pratique, on est allé dans le sens contraire. C'est pour rétablir cette vérité qu'actuellement, nous sommes en train de remettre en place les principes de la carte sanitaire qui avait été définie en 1983», a-t-il indiqué. Selon lui, le citoyen doit être domicilié dans sa polyclinique où il est pris en charge par des spécialistes. En revanche, les CHU, eux, doivent être consacrés à l'hospitalisation et la recherche.