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Histoires vraies
J'avais dit que je vous tuerais (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 09 - 04 - 2007

Résumé de la 3e partie n Après avoir tout perdu, Elisabeth connaît la fin de la traversée du désert. Désormais, elle se nomme Elsa Binder et est promue chef de division d'un laboratoire.
Jamais elle n'a cherché à revoir sa fille Flora. Non qu'elle s'en désintéresse, non qu'elle soit parvenue à l'oublier, mais tout simplement pour ne pas gâcher sa vie. De loin en loin, elle a réussi à obtenir quelques nouvelles. Elle sait que Flora, devenue jeune fille, mène à Berlin-Ouest une vie enviable, ignorant sans doute le drame qui, grâce au Ciel, ne semble pas avoir réellement bouleversé son enfance. Depuis son geste, il y a maintenant près de vingt ans, l'obsession d'Elisabeth a été : «Pas de boue, ne pas remuer la boue.»
Le 5 mars 1955, lorsqu'elle apprend que Flora va se marier, elle se rend chez un bijoutier de Munich, cherche longuement, les larmes aux yeux, le bijou le plus discret qu'elle puisse trouver, choisit une minuscule chaîne de poignet et la lui envoie : sans signature, sans un mot, espérant qu'elle la portera.
Le 9 mars, Elisabeth-Elsa, qui a désormais les cheveux poivre et sel, se prépare à quitter l'hôtel de Berlin où elle est descendue pour assister le lendemain au mariage, incognito, lunettes noires et foulard autour du visage. Dans le hall, elle entend le portier s'adresser à une jeune femme blonde qui se retourne :
«Tenez, mademoiselle, voilà la dame !»
Elisabeth comprend aussitôt qu'il s'agit de sa fille. Flora, de son côté, après un bref instant d'hésitation vient vers elle.
«Vous êtes ma mère ?»
Incapable de dire un mot, Elisabeth acquiesce d'un petit signe de tête.
Dans le taxi qui les conduit dans le faubourg où demeure le docteur Honig et sa femme, Flora lui explique que, depuis plusieurs mois, elle cherchait discrètement à retrouver sa mère. Etonnée de recevoir cette petite chaîne de poignet anonyme, elle a téléphoné au bijoutier dont l'écrin portait l'adresse. Le bijoutier lui a donné celle d'Elisabeth. A l'adresse d'Elisabeth, une femme de ménage a répondu que celle-ci était descendue à un certain hôtel de Berlin pour quelques jours. «Voilà, c'est tout simple.»
Descendue de taxi, Flora sort ses clefs et ouvre la porte :
«Vous verrez, maman, je suis sûre que papa sera très content que vous soyez présente à mon mariage.
— Tu es certaine ? Absolument certaine ?
— Oui, oui, oui.
— Et ta... enfin, sa femme ?
— Ruth ? Bien sûr qu'elle sera contente.»
Elisabeth a blêmi, son regard s'est durci :
«Comment tu as dit : Ruth ? Elle s'appelle Ruth ?»
Déjà Flora traverse le hall en courant et s'adresse à une femme invisible qui se tient dans l'encadrement d'une porte ouverte :
«Ruth ! Devine qui est là ? Ma mère ! J'ai retrouvé ma mère !»
Elisabeth, qui entre à son tour dans le hall, voit la porte se refermer violemment devant la jeune fille stupéfaite, plus stupéfaite encore lorsque Elisabeth hors d'elle, à demi-folle, se jette sur la poignée.
«Vous êtes Ruth Gronemeyer ? demande celle-ci en hurlant... Vous êtes Ruth Gronemeyer ?»
La poignée résiste quelques instants, puis il y a derrière la porte de la chambre un bruit de pas, un tiroir qu'on ouvre :
Comme une furie, Elisabeth entre dans la chambre : les yeux étincelants, les mains en avant, toutes griffes dehors.
«Je vous avais pourtant dit que je vous tuerais !»
Ruth Gronemeyer, terrorisée, se protégeant le visage du bras gauche, braque sur sa rivale le revolver qu'elle vient de sortir du tiroir de la table de nuit et fait feu.
Elle n'avait pas promis en public de tuer sa rivale. Mais elle s'y préparait depuis des années, si l'occasion lui en était offerte. Et elle appelait ça : légitime défense.


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