RESUME : Lydia ne fera pas la bise à Samir. Sa tante qui a remarqué son trouble, l'envoie chercher les cadeaux. À son retour, les hommes sont déjà dehors. Elle va s'occuper à la cuisine. Elle est vite rejointe par le reste des invitées qui tenaient à lui dire au revoir. Après leur départ, sa tante réussit à la mettre hors d'elle… 15eme partie -Pourquoi vous voulez tous une raison ? s'écrie la jeune fille. Pourquoi vous voulez tout savoir ? - Parce qu'on est ta famille, réplique Houria en regardant sa nièce dans les yeux. Et surtout, on veut comprendre ce qui t'est arrivée ! - Rien... C'est moi qui ne vous comprends plus.Vous me connaissez mieux que personne mais vous êtes surprises de me voir distraite alors que c'est ma nature, dit Lydia. Je n'ai jamais été une élève modèle. Pourquoi s'inquiéter de mes échecs en études et en amour ? Vous en avez l'habitude que je sache ! - Oui, nous en avons l'habitude, reconnaît sa tante, mais que tu fasses de l'œil à Samir, c'est plus que je ne pourrais accepter ! C'est ton beau-frère, lui rappelle-t-elle. Mets le toi en tête définitivement ! _Ne t'en fais pas. À partir d'aujourd'hui, tu ne me reverras plus. Puisque tu ne me fais pas confiance, rétorque-t-elle, en balayant la table de la main, renversant verres et assiettes. Certains vont se fracasser sur le carrelage. - Mais qu'est-ce qui te prend ? crie Houria. Tu es devenue folle ma parole ! - Peut-être. En tout cas, n'attends plus rien de bon de moi ! Elle s'en va prendre ses affaires et part même si sa tante tente de la retenir, refusant malgré tout à ce qu'elles se quittent sur cette querelle. Elle a seulement voulu discuter avec sa nièce, sentant qu'elle devait mettre les choses au clair, avant qu'elle ne fasse une erreur monumentale et qui gâcherait tout. - Maman ! appelle Kamélia en rentrant en courant presque, le visage livide. Que s'est-il passé ? J'ai croisé Lydia dans la cage d'escalier, elle était furieuse. J'ai tenté de la retenir mais elle m'a repoussée. Que s'est-il passé ? - On a eu une discussion, lui apprend sa mère, encore toute bouleversée. Je sais qu'elle est tombée sous le charme de ton fiancé. Il faut la voir. Elle est toute transformée en sa présence. -Tu exagères, maman. Elle est sous l'admiration seulement, la défend Kamélia. Toutes les filles que je connais sont bouche bée devant lui ! - Non, je n'exagère pas, dit sa mère. Je sais lire en elle. Elle est vraiment amoureuse de lui. Elle ne se contrôle plus. Qui sait ce qu'elle aurait fait si tu n'étais pas de sa famille ? Kamélia ne veut pas y croire. Aussi, pour que leur relation ne se dégrade pas avec sa cousine et le reste de la famille, elle décide d'aller à la cité de jeunes filles. - Je vais la voir et discuter avec elle, dit-elle à sa mère. Je ne veux pas partir en laissant un problème insignifiant gâcher l'union de la famille ! - La famille ? reprend Houria. Il n'est plus question d'union ma fille ! Quand elle s'est mise à rêver d'un avenir avec ton fiancé, c'est qu'elle n'a plus de principes et qu'elle ne reculera devant rien ! Tout y passe, les relations amicales, les relations familiales. Plus rien ne compte ! Kamélia n'écoute pas sa mère. Même s'il est plus de dix-huit heures, elle se rend à Ben Aknoun. Elle ne trouve pas sa cousine dans sa chambre. Elle n'est pas encore rentrée. Elle se doute bien de l'endroit où elle pourrait la trouver. Elle fait le tour des pizzerias et des salons de thé. C'est dans l'un d'eux qu'elle verra Lydia. Elle n'ira pas lui parler parce que celle-ci n'est pas seule. Il y a Zoubir. Sa présence la rassure. Les peurs de sa mère ne sont pas fondées. Elle en a la preuve. C'est ce qu'elle croit... A. K. (À suivre)