Le ministre marocain de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a exclu hier tout lien structurel entre les attentats d'Alger et la mort de kamikazes à Casablanca, même s'il a envisagé qu'il puisse y avoir une même mouvance idéologique. «Il n'est pas établi l'existence de liens entre la cellule du 11 mars, l'explosion du 10 avril (à Casablanca) avec les attentats d'Alger», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Casablanca. «Nous n'avons aucun élément logistique et structurel prouvant un lien avec les attentats d'Alger (et les événements de Casablanca) mais nous ne pouvons pas exclure l'existence d'une mouvance prônant le djihad et le terrorisme», a souligné M. Benmoussa. Pour le ministre, «même le timing n'a rien à voir étant donné que c'est l'intervention de la police marocaine à Casablanca qui a fait échouer les attentats et c'est (à cause de cette intervention) que les terroristes se sont sentis déstabilisés et se sont fait exploser». M. Benmoussa a indiqué qu'après l'explosion du 11 mars, «nous étions informés de l'existence de 10 kamikazes mais aujourd'hui nous sommes à la recherche de trois ou quatre éléments terroristes dangereux.» Selon lui, les cellules du 11 mars et du 10 avril sont purement locales et ont agi avec des moyens rudimentaires et non professionnels. Dans les deux cas, le type d'explosif utilisé était identique. A rappeler que mardi dernier à Casablanca trois kamikazes se sont fait exploser et un quatrième a été abattu lors d'une opération de police. Les événements de mardi passé à Casablanca faisaient suite à l'explosion dans un cybercafé le 11 mars dernier d'un kamikaze qui avait trouvé la mort en actionnant la charge qu'il transportait sur lui. La déflagration avait blessé un complice présumé et trois clients.