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Histoires vraies
Un amoureux des armes (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 19 - 04 - 2007

Résumé de la 4e partie n Le procurreur avait suggeré au commisaire d'abondonner la piste Nagel. Mais l'instinct du policier lui indique le contraire.
Lourdement, le policier se laisse tomber sur le lit :
«Ouais, dit-il. Tout cela paraît normal. Mais peut-être parce qu'il fait jour et que le soleil entre à flots. Mais s'il faisait nuit ? Hein, la nuit ? Tenez... fermez donc les volets... voilà... et les rideaux aussi.»
Les deux hommes sont maintenant dans le noir complet et les bruits de la ville leur parviennent étouffés.
«Vous lisez, le soir dans votre lit ?
— Evidemment.
— Allumez la lampe, s'il vous plaît.»
Sur une petite table de nuit, apparaît le cône lumineux d'un minuscule abat-jour.
L'atmosphère est bien différente.
«Alors, jeune homme, le jour on travaille, on joue de l'orgue, on pique-nique, on chante dans les chœurs de l'église, et la nuit, devant ces photos de gangsters fantomatiques, dans le silence, à la lueur d'une petite lampe, on dévore des histoires criminelles par dizaines ?
— Je ne suis pas le seul, murmure la voix ,soudain enrouée, d'Arnaud Nagel.
— Evidemment ! Mais je n'ai jamais vu de contraste aussi saisissant. D'autant que ce n'est pas tout : il y a le revolver. Vous faites joujou avec un revolver, la nuit ?
— J'aime les armes.
— Il y a des gens qui aiment les regarder, les toucher et d'autres qui aiment s'en servir. Moi, je crois que vous aimez vous en servir. Je crois que vous vous en servez le samedi vers quinze heures, parce que c'est le seul moment qui vous reste.
C'est vous qui le dites, monsieur le commissaire. Vous savez bien que l'expertise a montré que ce n'est pas mon revolver qui a tué tous ces gens.
— Celui qu'on vous a pris. Oui, mais
l'autre ?
— Quel autre ?
— Celui qui est caché dans cette chambre.
— Qu'est-ce qui vous fait croire que j'en ai un autre ?
— Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui avoue aimer les armes et n'en possède qu'une seule...»
Fouillée de fond en comble, la chambre ne recèle aucun revolver. Mais dans le garage de la maison, sous une des dalles de ciment, dans un chiffon imprégné de paraffine, dormait le Beretta calibre 22. Celui qui a tué les deux dernières victimes.
Arnaud Nagel n'avouera que trois crimes, bien que la police le soupçonne d'avoir tué sept fois. «?a me prenait brusquement, expliquera-t-il. Il m'arrivait lorsque je touchais un revolver, d'avoir envie de tirer sur une cible vivante. Cela m'excitait fortement quand j'avais un inconnu en point de mire, de savoir qu'il allait mourir.»
Et le même psychiatre, qui avait affirmé que le premier crime d'Arnaud, accident dû à un trouble de la puberté, ne se produirait plus, déclara devant les assises :
«Arnaud est un assassin responsable d'une maturité précoce. Il a commis ses crimes froidement en calculant ses gestes. C'est presque un enfant prodige du crime. Je crois qu'il aurait changé si, après sa première condamnation, on l'avait gardé plus longtemps en prison.»
C.Q.F.D., monsieur «l'Expert».
Après quinze ans de travaux forcés, Arnaud Nagel fut transféré dans un asile psychiatrique.


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