Résumé de la 12e partie n Dès le Moyen-Age, on a commencé à parler d'enfants sauvages, vivant, parlant et se comportant comme eux. Au cours du mois de septembre 1731, une fillette, âgée de neuf ou dix ans, fait son apparition dans le village de Songy ou, selon d'autres sources, de Soigny : la confusion vient du fait que ces deux localités, qui se trouvent dans le département de la Marne, en France, sont voisines. La fillette était vêtue de loques, elle avait les cheveux ébouriffés, le dos légèrement courbé, et ses mains puissantes avaient les pouces anormalement longs. Elle a brusquement surgi de la forêt, tenant un gros bâton à la main. Un chien s'est précipité vers elle, elle lui assène aussitôt un coup et l'animal tombe, tué sur le coup. Puis, elle brandit son arme, en direction des hommes que cette vision effraye. — Le Diable ! Le Diable ! On la poursuit mais elle court si vite qu'on ne parvient pas à la rattraper. Ses jambes semblent, malgré son âge, plus solides que celles d'un coureur expérimenté. On doit donc user de ruse pour la capturer. On a alors découvert qu'il ne s'agit pas d'un démon mais d'un être humain et on a formulé l'hypothèse qu'il s'agit d'un enfant abandonné par sa famille dans la forêt. On n'a pas parlé, comme pour les autres cas, de loups ou d'un tout autre animal qui l'aurait élevée. Qu'elle ait survécu, seule dans la nature, sans aucune aide, relève du miracle. Il est difficile, en effet, d'imaginer un bébé subvenant lui-même à ses propres besoins, se protégeant des intempéries... Il y a aussi l'hypothèse que la fillette ait été abandonnée à un âge un peu plus avancé – trois ou quatre ans : mais là aussi, on ne peut concevoir qu'elle ait vécu seule, dans la nature. On ignore d'où lui venaient les haillons qu'elle portait et on a supposé qu'ils lui avaient été donnés. On a parlé de vêtements de cuir, voire d'une fourrure : la fillette n'était pas vêtue mais avait le corps recouvert de poils ! Elle ne parlait pas, elle mangeait ses aliments crus. Peu à peu, la petite sauvage —qu'on a prénommée Marie-Angélique — s'est adaptée à la société des hommes. Elle a appris à parler, et elle est entrée en religion, finissant ses jours dans un couvent. Elle a gardé, toute sa vie, une souplesse physique extraordinaire, courant plus vite qu'aucun homme et nageant comme un poisson ! Selon certains auteurs modernes, Marie-Angélique appartient à une race humaine disparue, le Néanderthalien. On a trouvé dans le portrait que les témoignages de l'époque ont fait d'elle, des traits de cette espèce : face allongée, stature légèrement recourbée et surtout pouce anormalement allongé. Elle avait également une solide carrure, des bras puissants et une mâchoire très forte. On a aussi discuté de ces fameux haillons, vestiges d'un vêtement qu'une femme lui aurait donné, et on a conclu qu'il ne s'agissait pas de vêtement mais d'une fourrure naturelle : le corps de la fillette aurait été recouvert de poils ! Mais ce fait n'est pas établi et angélique a été présentée, par la suite, comme une fillette tout à fait normale. En tout cas, elle est devenue une religieuse ! (à suivre...)