Résumé de la 40e partie n Assia est inquiète qu'on parle de la ressemblance du fils du jardinier avec le petit Djamel qui vient de naître... Les semaines passent. Le terme de la grossesse de Samia approche. Elle est en bonne santé et supporte son état, mais elle feint tout le temps d'être malade. Parfois même, elle garde le lit. Ouarda passe, de temps à autre la voir. Ce jour-là, elle a ramené avec elle ses enfants. Elle porte dans les bras le petit Djamel et sa sœur, Lamia, la suit. — Qu'ils sont beaux, tes petits, lui dit-elle. — Les tiens le sont également, dit Ouarda en souriant. Samia regarde les deux petits. Il n'y a aucune ressemblance entre eux : Lamia est brune, avec un petit front bombé, le petit Djamel est blond, avec des traits très fins... Djamel ressemble comme une goutte d'eau au fils du jardinier... — On dit que Lamia ne ressemble pas du tout à son frère, dit Ouarda qui a remarqué avec quelle insistance sa belle-sœur regarde ses enfants — Bien sûr qu'ils se ressemblent... Seulement, l'une est brune alors que l'autre est blond... Mais il ne faut pas regarder le teint ! — Tu as sans doute raison, dit Ouarda. — C'est comme les enfants du jardinier, dit Samia, le garçon ne ressemble pas du tout à sa sœur... il est blond alors que les filles sont brunes ! Ouarda rit. — Maman trouve qu'il ressemble à Djamel ! — C'est possible... Des gens sans aucun lien de parenté peuvent se ressembler... ils peuvent même être sosies ! On dit même que dans ce monde, chaque être a son sosie quelque part... une sorte de double ! — Ce serait extraordinaire que Djamel ait son sosie dans sa propre maison ! — Ne va pas loin, dit Samia, je n'ai pas dit que le petit Mohamed est le sosie de Djamel... Il lui ressemble seulement... — C'est un garçon charmant... L'autre jour, je l'ai croisé, il est venu m'embrasser ! Samia se rappelle que l'enfant a refusé de venir vers elle. — Moi aussi, dit-elle, il m'a embrassée ! — Ah, soupire Ouarda, ces enfants sont charmants... ils réjouissent la maison ! Elle désigne du doigt le ventre de la jeune femme. — Et le celui-là, quand est-ce qu'il va se décider à sortir, pour s'ajouter aux autres ? — Bientôt, dit Samia, bientôt ! — Ce sera une fille ou un garçon ? — Je ne sais pas... — Ce serait bien que ce soit une fille, tu as déjà deux garçons ! — C'est vrai, mais le sexe de l'enfant importe peu... L'essentiel est qu'il naisse, en bonne santé, qu'il ne présente pas de défaut ! — Tu as raison, dit Ouarda. Deux jours après Samia met au monde une petite fille. Une fille que l'on prénomme Soraya. (à suivre...)