Résumé de la 17e partie n Sous la direction du professeur Georg Daumer, Kaspar fait des progrès considérables : il apprend même l'histoire et la géographie.. Tandis que Kaspar lit un texte d'histoire sur Hanovre, le professeur Daumer l'observe attentivement. Les doigts du jeune garçon sont très fins, comme ceux d'une jeune fille, et il y a beaucoup de noblesse dans ses manières. Il est difficile de croire que le jeune homme ait vécu enfermé dans un réduit, tout au long de sa vie. En tout cas, il ne ressemble guère aux enfants sauvages dont la littérature a tant parlé. Et le professeur de penser : «Et si ce garçon était de noble origine ? Et s'il s'agissait d'un prince qu'on avait enlevé et enfermé quelque part dans la campagne, pour l'écarter du règne ?» – Kaspar, dit le professeur, arrête de lire... L'adolescent lève un regard surpris vers son maître. – Je lis mal, professeur ? – Non, non, tu lis très bien.... Seulement je voudrais te poser des questions... – Je vous écoute, professeur ! Le professeur le regarde attentivement, puis pose la première question. – Dis moi, Kaspar, tu faisais des rêves pendant que tu étais enfermé, dans ton réduit ? Kaspar réfléchit. – Oui, professeur, je rêvais souvent... – Tu peux me décrire certains de ces rêves ? Kaspar réfléchit encore. – Oui... Je voyais souvent l'homme en noir... – Celui qui s'occupait de toi ? – Oui... – Tu voyais d'autres personnes ? – Je voyais des gens, mais pas leurs visages... – C'est tout à fait normal, puisque des gens, tu n'en voyais plus depuis longtemps... Mais, dis moi, tu ne rêvais pas d'autres lieux? – Si, dit Kaspar, je voyais parfois une grande et belle maison.... Le professeur sursaute. – Une grande maison ? Kaspar prend son livre d'histoire et le feuillette. Il montre l'image d'un château. – Une maison pareille à celle-là... – Tu en es sûr ? Ce n'est pas maintenant que tu vois ces images que tu en rêves? – Non, non, c'était avant... Quand j'étais seul et enfermé... Je rêvais aussi d'un grand jardin et d'un grand cheval de bois, avec lequel je jouais ! – Tu avais un cheval à bascule dans ton réduit... – Non, celui de mes rêves était plus beau et plus grand ! (à suivre...)