Santé n La wilaya a enregistré, ces dernières années, une augmentation dans les demandes d'agrément pour des officines pharmaceutiques, a indiqué la direction de la santé. Plus de 300 demandes ont été enregistrées en 2006 par la direction de la santé pour l'ouverture d'officines dans les zones isolées et rurales «afin de faciliter aux citoyens l'accès aux médicaments». Dans ce contexte, la Dsprh, ne peut rejeter un dossier complet, a indiqué la direction de la santé qui a précisé que cette facilité réjouissante pour les jeunes pharmaciens ayant contracté des crédits bancaires pour l'ouverture d'officines, a été «froidement» accueillie par les anciens pharmaciens ayant adressé de nombreuses doléances au bureau régional du conseil de l'ordre et de la déontologie. Cette structure a enregistré quatre plaintes dont deux collectives, formulées par des pharmaciens des localités de Gdyel et d'Es-senia. Ces derniers ont appelé au respect des trois critères présidant à l'ouverture d'officines à savoir : une pharmacie pour 5 000 habitants, une distance de 200 mètres séparant une officine d'une autre et un local de 50 mètres carrés pour l'exercice de l'activité. «Cette situation, a indiqué un pharmacien activant dans une zone isolée, a généré une cohue au point où trois officines sont ouvertes dans une rue étroite.» «Cette concurrence déloyale» s'est répercutée négativement, sur le chiffre d'affaires, au point où il est devenu difficile d'honorer les factures des fournisseurs. «Je suis contraint parfois à la vente par facilité pour ne pas perdre ma clientèle», a-t-il déclaré. De son côté, le président de la section pharmacie, au niveau du bureau régional du conseil de l'ordre a précisé que le décret N°03 du mois de novembre 2005, fixant les modalités d'ouvertures d'entreprises et d'officines de pharmacies dans les zones isolées, insiste sur le recours à l'avis du conseil conformément à l'article 191 de la charte de déontologie. «Pour éviter ces dépassements, le conseil a adressé des correspondances aux Dsprh d'Oran, de Mascara et de Mostaganem pour appeler à la mise sur pied d'un cadre consultatif qui permettra d'organiser la profession et de trouver des solutions aux problèmes en suspens», a-t-il annoncé. Pour sa part le directeur de la santé de la wilaya d'Oran a indiqué que sa structure œuvre conformément aux dispositions de la loi. «Nous avons, dernièrement, décidé la fermeture de trois officines ayant enfreint la loi régissant l'activité (transfert d'activité non conforme à la réglementation, réduction de la surface du local et absence d'un pharmacien diplômé)», a-t-il précisé.