A Alger, chaque fois qu'il pleut, on est trempé jusqu'aux os, les routes deviennent boueuses, le trafic auto, charriant des vagues successives d'eau en agressant piétons, maisons et commerces. Les véhicules des compagnies d'assainissement pointent alors leur nez pour pomper des tonnes de boue au-dessus de canalisations d'évacuation inadaptées, pour ne pas dire totalement obstruées. Des buses géantes sont devenues, au fil du temps, des nids pour tout genre de détritus, donc totalement bouchées. Faute de conduite, les pluies diluviennes, quand elles s'abattent sur les quartiers, envahissent les rues et ruelles qui, topographiquement présentent une forte inclinaison. Du coup, le haut débit de pluviométrie, en l'absence d'évacuations normales et d'un système de voirie et d'écoulement adéquat, devient une sorte de déluge qui emporte tout sur son passage. Dans la capitale qui voit chaque jour, la disparition des espaces verts, 44 «points noirs» sont recensés en plus des 13 oueds qui traversent plusieurs communes et qui, passent à proximité de zones d'habitation. La topographie des dangers, existe bel et bien. Il reste maintenant à déployer une stratégie de lutte. Une vraie.