D'aucuns ignorent que la Guerre de Libération nationale a été soutenue par des étrangers de différents continents tant sur le plan politique que militaire. Le rôle de ces étrangers qui n'avaient d'autre motivation que leur foi inébranlable en la justesse de la cause algérienne est trop souvent oublié et ignoré. Une exception en ce jeudi lors d'une cérémonie de remise de prix aux anciens combattants organisée au siège de l'APC de Sidi-M'hamed, et ce, à l'occasion du double anniversaire des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata et de la fête de l'étudiant qui coïncident respectivement avec le 8 et le 19 mai de chaque année. La réception se voulait, selon Mokhtar Bourouina, président de l'APC et initiateur de cette rencontre, un acte de mémoire et de reconnaissance envers les combattants et les martyrs aussi bien aqlgériens qu'étrangers, tombés pour que l'Algérie puisse être libre. «Loin de toute fin idéologique ou politique, je précise que cette action n'a d'autre objectif que d' inciter les générations à venir pérenniser et maintenir jalousement ce patrimoine historique», a déclaré le P/APC. A signaler qu'outre des figures révolutionnaires et des combattants algériens ayant vécu cette partie de l'histoire du pays, cette cérémonie a été rehaussée par la présence de combattants de nationalités étrangères. Convaincus par le principe de la liberté des peuples opprimés et la légitimité de la lutte des Algériens, ils ont rejoint les maquis afin d'apporter leur soutien aux Algériens contre l'empire colonialiste français. Il s'agit de l'Hongrois Stéphane Janus, de «Ali Al-Almani», comme le surnomment les Algériens et de l'Argentin Roberto Muniz Mahmoud. ICes deux derniers se sont par ailleurs convertis à l'Islam et vivent à ce jour en Algérie. Roberto Muniz Mahmoud ayant travaillé dans une usine de fabrication d'armes pour la guerre à Oujda aux frontières algéro-marocaines, présenta à l'occasion son livre rapportant des témoignages sur la fabrication des armes au cours de la guerre de libération. Dans cet ouvrage, il interpelle la France à se repentir de ses actes et à rendre les archives de la guerre à l'Algérie, comme il retrace son parcours dans la lutte pour la libération des peuples opprimés.