Noms n Des candidats «probables» aux postes ministériels commencent déjà à apparaître. Il en ressort que Sarkozy voudrait une «mosaïque» politique au sein de son gouvernement. L'UMP, dont M. Sarkozy quittera la présidence ce lundi, deux jours avant d'être investi chef de l'Etat, va se doter d'une direction collégiale et d'un secrétaire général. Il présentera des candidats face aux centristes de l'UDF-Mouvement démocrate, lancé la semaine dernière par François Bayrou, mais pas face aux députés sortants UDF qui ont soutenu Nicolas Sarkozy. Afin de rassembler le plus largement possible au sein d'une équipe qu'il veut réduire à 15 ministres, ce dernier a poursuivi ce week-end des consultations depuis le pavillon de chasse de La Lanterne à Versailles, habituel lieu de villégiature des Premiers ministres. Le socialiste Bernard Kouchner, ex-haut représentant de l'ONU au Kosovo et fondateur de l'organisation humanitaire Médecins sans frontières, pourrait devenir ministre des Affaires étrangères. Claude Guéant, proche conseiller du futur chef de l'Etat, a par ailleurs indiqué que deux anciens collaborateurs du chef de l'Etat socialiste François Mitterrand, l'ex-ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, qui pourrait se voir offrir la Justice, ainsi qu'Anne Lauvergeon, présidente du groupe d'énergie nucléaire Areva, avaient été approchés. Une semaine après l'élection de Sarkozy, les partis politiques étaient aussi en ordre de bataille pour les législatives de juin. Les candidats aux 577 sièges de députés à l'Assemblée nationale française devront se déclarer entre ce lundi et vendredi pour le scrutin des 10 et 17 juin. Des élections pour lesquelles le parti de droite, l'UMP, majoritaire dans l'assemblée sortante, part largement favori dans le sillage de la réussite de son candidat à l'élection présidentielle. Le mouvement de M. Bayrou, qui refuse aussi toute alliance avec le Parti socialiste, n'est crédité que de 8 à 13 sièges, contre 158 à 200 pour le PS et 288 à 344 pour l'UMP, selon un sondage BVA réalisé la semaine dernière. Les socialistes ont tenu de leur côté un conseil national au cours duquel la candidate à la présidentielle Ségolène Royal a créé la surprise en demandant que le candidat PS pour la présidentielle de 2012 soit «rapidement désigné après les législatives», tout en dénonçant les critiques venues des rangs socialistes dont elle a été l'objet au cours de sa campagne. «Le moment n'est pas venu» pour entreprendre la rénovation du PS, a estimé pour sa part son compagnon et premier secrétaire du parti François Hollande, soulignant la nécessité de se concentrer sur l'objectif de «faire élire le maximum de députés»pour «avoir une majorité de gauche». «Nous sommes en ordre de marche», a-t-il affirmé. Le député Bruno le Roux, chargé des élections à la direction du PS, s'est lui montré moins optimiste en déclarant penser que «les Français donneront une majorité à Nicolas Sarkozy».