«Le peintre des oasis» comme le surnomment ceux qui le vénèrent et apprécient ses belles peintures ne peuvent l?oublier, Nasr-Eddine Dinet reste vivant dans la mémoire populaire des Boussaâdis. Sa ville adoptive, Boussaâda, qui a vu sa renaissance, le porte toujours dans son c?ur, c?est désormais une légende qui se raconte de père en fils. Etienne n?est jamais mort ! Né le 28 mars 1861 à Paris dans une famille d?avoués, Alphonse-Etienne Dinet a révélé sa passion indéfectible pour le dessin et la peinture depuis l?âge de 10 ans, à cette période, il peint ses premiers tableaux candides ! A 24 ans, il effectue son premier voyage en Algérie avec une équipe de savants entomologistes dans la région de Boussaâda, une médina qui le marque et le séduit tout de suite, par cette chaleur incandescente qu?elle dégage et ses traditions riches et multiples. D?autres voyages s?ensuivent, au point qu?il s?offre en 1905 une maison dans cette ville, où il installe un atelier pour y passer de 8 à 10 semaines par an. Avec ses doigts fins et habiles, Dinet dessinera dans plus de 540 tableaux, dédiés seulement à Boussaâda, et à travers lesquels il raconte l?histoire, les coutumes et différents rites des habitants de cette ville aux mille facettes. Après plus de vingt-deux ans de vie à Boussaâda, soit en 1927, il affirme publiquement sa conversion à l?islam, et devient Nasr-Eddine Dinet. Deux années plus tard, il effectue le pèlerinage aux Lieux Saints, accompagné par son ami Slimane Ben Brahim. Une position qu?il paiera cher, car la presse coloniale le boude. L?artiste de renom décède à la suite d?une attaque cardiaque, devant son domicile parisien, le 12 janvier 1930, il sera enterré à Boussaâda, comme il l?a souhaité, toute la ville assiste à ses funérailles.