Prix n Les stocks américains restent à un niveau appréciable et la tension sur la demande demeure maîtrisable. Tels sont les principaux arguments du ministre algérien de l'Energie pour éliminer, du moins pour le moment, le concept de surchauffe En dépit des tensions géopolitiques et une demande accrue à l'entame des grandes vacances d'été, le marché pétrolier reste suffisamment approvisionné. Résultat : Il n'y a pas un vent de panique qui puisse contraindre l'Opep à intervenir. «Même s'il existe des problèmes au niveau de l'offre nigériane et que les prix enregistrent une légère hausse, alors que l'offre et la demande restent globalement suffisantes, la situation du marché ne requiert pas d'intervention de la part des pays producteurs» tenait à rassurer, hier depuis Washington, Chakib Khellil qui, dans la foulée, ne juge pas nécessaire de convoquer une réunion extraordinaire de l'organisation à Vienne. En guise d'arguments, le ministre de l'Energie qui intervenait en marge du symposium algéro-américain sur les opportunités d'investissements et de partenariats avec les Etats-Unis dans le secteur énergétique, fera savoir que «les stocks américains de pétrole et d'essence sont à des niveaux appréciables et même au-dessus de la moyenne saisonnière, et l'offre et la demande de pétrole restent suffisantes et équilibrées sur l'ensemble des marchés, même s'il y a de façon conjoncturelle un arrêt de production au Nigeria où il manque quelque 500 000 à 800 000 barils par jour». Selon Khellil, la volatilité des prix actuels et le gonflement de la demande, à l'approche de la saison estivale, constituent «un phénomène saisonnier qui, même s'il crée une certaine tension sur la demande, reste maîtrisable, parce que l'offre et la demande sont suffisantes pour répondre au marché». De ce fait , expliquera-t-il, «l'Opep ne peut pas réagir chaque fois qu'il y a un arrêt de la production quelque part». Toutefois «si le problème persiste et affecte de manière conséquente le marché, alors l'organisation devra agir et faire ce qu'elle a déjà fait par le passé, par exemple en 2003 au moment de la rupture de la production vénézuélienne et d'une partie de la production du Nigeria, pour satisfaire le marché et rétablir l'équilibre», a encore expliqué le ministre. L'Opep attendra sa réunion ministérielle de septembre pour évaluer le marché et décider de la marche à suivre, a fait remarquer Khellil. «Mais si dans l'intervalle, la situation empirait au Nigeria et affectait sensiblement l'offre, l'Opep prendrait les mesures nécessaires pour garantir l'équilibre du marché, comme elle l'a déjà fait par le passé», a-t-il conclu.