Résumé de la 147e partie n Tony sort de son état comateux, mais il reste fragile. Il essaie de se confier à jim au sujet du contrat. Une pensée soudaine, glaçante, le traversa. «Tony, cherches-tu à nous prévenir que Sepetti n'a pas lancé de contrat contre Neeve Kearny, mais que c'est quelqu'un d'autre ?» Un instant passa et sa main fut agrippée convulsivement. «Tony, supplia Jim. Essaye. Je regarde tes lèvres. Si tu sais qui as donné l'ordre, dis-le-moi.» Les questions de l'autre policier lui parvenaient comme à travers un tunnel. Un immense, irrésistible soulagement envahit Tony Vitale à la pensée d'avoir donné cette information supplémentaire. A présent, la scène était totalement claire dans son esprit : Joey disant à Nicky que Steuber avait lancé le contrat. Sa voix refusait de sortir, mais il parvint à remuer lentement les lèvres, à plisser la bouche pour former la syllabe «Stu», I'ouvrir poemuer lentement les lèvres, à plisser la bouche pour former la syllabe «Stu», I'ouvrir pour articuler le son «ber». Jim le regarda avec intensité. «Je crois qu'il prononce quelque chose comme ‘'Tru...'' » L'infirmière l'interrompit. «A mon avis, c'était Stu-ber.» Dans un dernier effort, avant de retomber dans un sommeil réparateur, I'agent Anthony Vitale serra la main de Jim et hocha la tête. Aprèsonge éhonté ; qu'il avait sans doute été pris de panique en s'apercevant que son histoire de menaces coïncidait avec le moment où on avait retrouvé le cadavre d'Ethel. O'Brien se renversa dans son fauteuil et voulut poser ses pieds sur la table, sa position favorite «de réflexion». La table était trop haute pour que la posture soit confortable et reposa ses pieds par terre, grommelant contre ce mobilier pourri. Puis il ajouta : «Cette Ethel Lambston était sacrément psychologue. Son mari est une nouille ; son neveu un voleur. Mais des deux ordures, je dirais que c'est l'ex-mari qui l'a bousillée.» Gomez regarda son collègue avec circonspection. Il avait son opinion personnelle et comptait bien l'imposer petit à petit. «Supposons qu'on l'ait assassinée chez elle», dit-il comme si l'idée venait de lui traverser l'esprit. O'Brien acquiesça avec un grognement. Gomez poursuivit : «A vous croire, Mlle Kearny et toi, quelqu'un a changé les vêtements d'Ethel, ôté les griffes, et probablement jeté ses valises et son sac.» Les yeux mi-clos, O'Brien hocha la tête. «Le problème est là.» Gomez estima qu'il était temps d'exposer son hypothèse : «Pourquoi Seamus aurait-il caché le corps ? C'est par hasard qu'on l'a découvert si rapidement. Sinon, il aurait été obligé de verser la pension alimentaire au comptable d'Ethel. D'autre part, quel était l'intérêt du neveu à cacher le cadavre et empêcher toute identification ? Si Ethel avait pourri tranquillement, il lui aurait fallu attendre sept ans pour avoir son pognon, avec de surcroît un paquet d'honoraires à filer aux avocats. Coupables, l'un comme l'autre avaient tout intérêt à ce qu'on découvre le corps, d'accord ?» (à suivre...)