Vérité n L'Entente de Sétif a rendez-vous avec l'histoire ce soir avec la finale retour de la Ligue des champions arabe au Amman Stadium face à Al-Faïsaly qui a réussi un nul (1 à 1) à l'aller. Tout à l'heure dans les vestiaires du vieux, mais relooké, stade d'Amman, les joueurs de l'Entente de Sétif verront le film de cette Ligue des champions des clubs arabe, entamée depuis le mois de septembre 2006, défiler pour se dire : ce serait frustrant et inacceptable d'atteindre la fontaine et ne pas boire de son eau. C'est dire qu'à ce niveau de la compétition et après le semi-échec du match aller au stade du 8-Mai-45 (1 à 1), les hommes de Rabah Saâdane n'ont d'autre choix et calculs que d'entamer cette finale de la quatrième édition de l'épreuve arabe des clubs, parrainée et bien récompensée par le groupe ART, avec la ferme intention de gagner et rien d'autre. Encore une fois, les Sétifiens seront amenés à faire le jeu d'entrée face à un adversaire qui, lui, partira avantagé par le résultat du match aller, et de tenter de bousculer la défense d'Al-Faïsaly. L'entraîneur Saâdane semble avoir réussi à faire passer le message dans la tête de ses joueurs : " Vous n'avez rien à perdre, mais tout à gagner. " Les intentions offensives de l'Entente seront ainsi une donnée irréfutable, d'autant que l'équipe se présentera pratiquement au grand complet après l'annonce du rétablissement du duo Hadj-Aïssa – Bourahli sur lequel un lourd suspense a pesé durant plusieurs jours. Les efforts des staffs médical et technique à remettre sur pied ces deux joueurs, considérés comme des atouts majeurs, ont fini par aboutir, chose que craignaient les Jordaniens qui, eux, voulaient affronter l'Entente plutôt diminuée. Et puis le retour de Bourahli et Hadj-Aïssa a eu un autre impact positif sur l'équipe, à savoir booster le moral des troupes déjà bien préparées par Saâdane pour ce rendez-vous, ce qui laisse supposer que les coéquipiers de Maïza vont se défoncer à fond pour décrocher ce trophée et faire honneur à un club qui n'a jamais perdu une finale (il en a gagné huit sur huit jouées toute compétitions confondues) et à un pays qui a tant besoin de consécration internationale. Ceci dit, la mission des Sétifiens ne sera pas du tout une sinécure devant un redoutable adversaire qui sera, de surcroît, soutenu par tout un peuple qui verra mal son équipe, la plus titrée et la plus populaire du pays des Hachémites, échouer en finale et à domicile. Cela s'est déjà produit par le passé, et ce ne sont pas les gars de Aïn El-Fouara qui vont nous contredire, eux qui sont allés chercher le trophée afro-asiatique à Doha en terre qatarie, il y a dix-sept ans. Les anciens s'en rappellent et tentent de passer le message aux nouveaux pour faire ressusciter le fameux second souffle sétifien, capable de renverser les situations les plus compromises. Les poulains du technicien irakien Adnane Hamed seront de sacrés clients, vu que la pression sera du côté algérien, alors qu'eux s'appuieront sur leur expérience et la qualité d'un effectif équilibré et bien rodé à de telles batailles. L'équipe probable : Hadjaoui – Raho – Yekhlef – Benchadi – Maïza – Keïta – Adico – Lamouchia – Hadj-Aïssa – Ziaya (Bourahli) – Touil.