Résumé de la 150e partie n Neeve est sur le point de connaître le même sort que sa mère. La police réussira-t-elle à faire parler Stuber… «Il a craqué. Il est désespéré. Il s'est violemment querellé avec sa femme à propos d'un chèque sans provision concernant les frais de scolarité de leur fille. Il va voir Ethel, et la voisine du troisième étage les entend se disputer. Il ne se rend pas au bar de tout le week-end. Personne ne le voit. Il connaît le parc Momson comme sa poche. Il emmenait ses enfants y passer le dimanche. Deux jours plus tard, il dépose une lettre chez Ethel pour la remercier de lui lâcher la bride, dans laquelle il inclut le chèque qu'il n'était pas censé envoyer. Il retourne le récupérer. Il avoue avoir poussé et blessé Ethel. Il a sans doute tout avoué à sa femme, car elle a volé l'arme du crime et s'en est débarrassée. — Avez-vous retrouvé ce poignard ? l'interrompit Schwartz. — Nos hommes le recherchent en ce moment. Et, monsieur - pour conclure -, il a échoué au test du détecteur de mensonges. — Et réussi celui qu'il a passé dans le bureau de l'avocat, l'interrompit Gomez, décidant que c'était à son tour d'exposer ce qu'il pensait. Monsieur, j'ai parlé avec Mlle Kearny. Quelque chose lui paraît anormal dans la tenue que portait Ethel Lambston. L'autopsie montre que la victime a déchiré ses collants en s'habillant. En enfilant le pied droit, son orteil a accroché le nylon et une maille a lâché sur le devant. D'après Mlle Kearny, Ethel Lambston ne serait jamais sortie comme ça. J'attache de l'importance à l'opinion de Mlle Kearny. Une femme aussi concernée par la mode ne quitterait pas sa maison avec des bas filés alors qu'il lui suffit de dix secondes pour en passer une autre paire. — «Avez-vous le rapport d'autopsie et les photos de la morgue ? demanda Herb. — Oui, monsieur.» Quand on lui apporta l'enveloppe, Herb étudia les photos avec un détachement objectif. La première photo, la main sortant du sol ; le corps après qu'on l'eut sorti de la cavité, figé par la rigidité cadavérique en un paquet de chair pourrie plié en deux. Les gros plans de la mâchoire d'Ethel, violette, noire et bleue, I'estafilade rougie sur sa joue. Herb passa à une autre photo. Celle-ci montrait uniquement l'espace entre le menton d'Ethel et le bas de sa gorge. L'entaille affreusement déchiquetée fît frissonner Herb. Malgré de nombreuses années au service de la police, la preuve terrifiante de la cruauté de l'homme envers son prochain l'obligeait toujours autant. Mais il y avait autre chose. Herb s'empara vivement du cliché. La façon dont la gorge avait été tranchée. Cette longue balafre, puis la ligne précise de la base du cou jusqu'à l'oreille gauche. Il avait déjà vu un coup aussi précis. Il se précipita sur le téléphone. Le choc de sa découverte n'affecta pas le timbre du préfet de police Schwartz quand il demanda calmement qu'on lui apporte des archives un dossier particulier. Neeve réalisa rapidement qu'elle n'avait pas l'esprit à choisir des vêtements de sport. Elle s'arrêta d'abord chez Coordonnés Islip. Les shorts et les T-shirts assortis de vestes déstructurées dans des tons contrastés étaient amusants et bien coupés. (à suivre...)