35 % des magistrats sont des femmes en Algérie, un chiffre qui dépasse celui établi aux Etats-Unis qui est de 20 %. En outre, 70 % des étudiants algériens de droit sont de sexe féminin.Ce sont les chiffres révélés jeudi au forum d'El Moudjahid par Mme Zoubida Moussoul, présidente du réseau des femmes juristes arabes, laquelle a annoncé un programme de perfectionnement destiné aux femmes juristes algériennes. Le programme en question englobe un nombre important d'ateliers de travail et des journées d'études qui seront dispensées dans les prochains jours, aussi bien à Alger, Oran qu'à Annaba. Cette répartition du programme sur l'Est, l'Ouest et le Nord a pour objectif, selon Mme Assoul, de permettre à un grand nombre de femmes, juges, avocates…, d'y assister et d'avoir ainsi une opportunité pour se perfectionner dans leurs domaines respectifs. D'autres thèmes ont également été retenus dans le cadre du programme, comme l'arbitrage en matière commerciale, les droits de l'homme dans le droit international, les amendements des codes de la famille et la nationalité ainsi que la négociation. La présidente du réseau des femmes juristes arabes a estimé que ce programme, financé en collaboration avec l'Association américaine de juristes, répond à l'exigence de mettre à niveau les compétences de ses collègues, car, souligne-t-elle, le domaine juridique est en éternelle évolution, elle citera en exemple «le code de la nationalité en Algérie qui reste méconnu de certains spécialistes». Rappelant que le réseau des femmes juristes arabes est une organisation non gouvernementale dont l'objectif principal est l'échange d'expérience entre les femmes juristes arabes et leur perfectionnement. L'oratrice qui souligne l'importance de la présence de la femme algérienne dans le secteur de la justice, insistera sur la nécessité de mettre à sa disposition des instruments et des moyens pouvant lui permettre d'être à jour avec les nouvelles données en matière de droit et législation et de suivre les changements qui se font de par le monde.