L'unanimité commence à se faire autour de la nécessité de procéder à la révision de la loi électorale. Ce sera du reste l'une des premières priorités de la nouvelle APN. Comme nous le rapportions dans l'une de nos précédentes éditions, la loi électorale sera l'un des tout premiers textes amendés par la nouvelle Assemblée populaire nationale. Le secrétaire général du FLN l'a confirmé hier lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Moncada. «Nous en faisons l'une de nos priorités. Si ce n'est la première. Le nouveau texte sera soumis au Parlement au cours de la prochaine session», a affirmé sans ambages Abdelaziz Belkhadem. La révision de la loi électorale avant les élections locales prévues en automne prochain constitue l'un des rares points sur lequel la classe politique dans son ensemble ne diverge pas. Vainqueurs ou perdants des dernières législatives, les partis ont accordé leurs violons pour fustiger les dispositions du régime électoral en vigueur. Parmi les clauses qui feront à coup sûr l'objet d'amendement, l'on notera celles ayant trait au système de représentation et aux conditions de la candidature. «Il est temps de mettre fin à la représentation proportionnelle au niveau des communes», avait répété sans cesse le chef du parti majoritaire au cours de la campagne électorale. Entendre l'abandon de la répartition des sièges des assemblées populaires communales au prorata du nombre de voix obtenues par chaque liste. Ce système de représentation a été à l'origine du blocage de nombreuses municipalités. Ce qui a nécessité à chaque fois l'intervention et l'arbitrage des autorités de la wilaya. L'on s'achemine donc vers l'introduction de nouvelles dispositions à même de permettre à la liste qui obtient la majorité simple des suffrages de contrôler de fait l'ensemble des sièges de l'assemblée. Ce qui permettrait aux élus, selon les adeptes de cette formule, de s'atteler à l'application des programmes de développement local sans entraves ni tiraillements. Abdelaziz Belkhadem a également fait savoir que le prochain texte posera d'autres conditions pour la présentation de listes de candidatures aux différentes échéances électorales. Le but recherché est de mettre fin à la pléthore de listes émanant notamment des petites formations politiques et des indépendants et qui, selon de nombreux observateurs, faussent entièrement les données. «La nouvelle loi ne portera pas sur la disparition de partis», a toutefois tenu à rassurer la patron du FLN. Sur un autre registre, celui-ci a fait savoir que son gouvernement déposera sa démission au courant de la semaine et la composante du nouvel Exécutif sera connue après la première réunion de la nouvelle assemblée qui se tiendra jeudi. Enfin, il a confirmé que de nombreux députés élus sur des listes indépendantes ou émanant d'autres partis ont rejoint la FLN. «14 ont entériné par écrit leur ralliement et 7 autres le feront incessamment», a-t-il indiqué.