Situation n «Un bijou architectural.» C'est ainsi qu'on qualifiait Maqam echahid, l'édifice de 90 m qui surplombe la capitale. Sous cet édifice, une activité commerciale anime ces lieux, mais ces dernières années les concessionnaires y activant se plaignent. La cause n'est autre que la régression de l'activité commerciale, qui s'est répercutée sur le chiffre d'affaires des concessionnaires et sur l'état général de ces lieux, autrefois destination très prisée par les Algériens, particulièrement les Algérois. Hier, le directeur général de l'Office, M. Tedjini, lors d'une rencontre tenue avec les quelque 300 concessionnaires, représentés par l'Association des concessionnaires de Riadh El-Feth afin de débattre des principaux problèmes, n'a pas mâché ses mots. Il estime que depuis son installation à la tête de l'Oref en 2003, il n'a pas cessé de transmettre les doléances des commerçants à la tutelle. Quant aux «spécificités financières» de l'Oref, il relèvera l'existence d'une ligne de crédit canadienne estimée à 18,5 milliards de centimes pendante depuis des années et que l'Etat a décidé de racheter. M. Tedjini a parlé d'une «épée de Damoclès», a propos du redressement fiscal pour plusieurs exploitants. S'élevant à pas moins de 16 milliards de centimes, ces charges fiscales sont en cours de négociations avec le ministère des Finances. Le directeur général de l'Oref lâche encore : « Les 18 millions de dinars de subvention de l'Etat ne suffisent qu'à couvrir nos charges de l'électricité et de l'eau.» Façon de dire aux exploitants que les caisses de l'Oref ne sont pas en mesure de répondre aux multiples besoins de ce «bijou». Plusieurs concessionnaires ont évoqué tour à tour l'animation quasi absente, le fisc, le loyer et la convention des chauffeurs de taxi avec l'Oref. L'option des expositions et des salons pour l'amélioration de la situation du complexe, selon M. Tedjini, a été retenue. «Ainsi ces activités vont reprendre en juin prochain et sont l'une des sources de revenus de l'Oref», a-t-il rassuré. D'autre part, M. Tedjini révélera que des propositions d'investissement ont été adressées par des investisseurs étrangers. A l'exemple d'un Libanais, qui a proposé de construire un «mini Riadh El-Feth» au Théâtre de verdure. Cependant, l'orateur estime que l'acceptation de telles propositions n'est pas de ses prérogatives, mais du ministère des Participations. Enfin tout en se donnant un rendez-vous pour mieux cerner les problèmes, les concessionnaires sont déterminés, selon le président de l'association Acaref, M. Tobal, à «redonner le vrai visage à ce symbole de la révolution et des martyrs».