Le théâtre pour enfant semble ne pas constituer un des centres d'intérêt des professionnels et encore moins des pouvoirs publics. «Il y a eu, par le passé, c'est-à-dire dans les années 1970, quelques expériences dans ce domaine-là, notamment avec le Théâtre régional d'Oran», a déclaré Ahmed Khoudi, metteur en scène, avant d'ajouter : «C'était une expérience fructueuse mais qui, malheureusement, n'a pas été menée à son terme.» Il a, par ailleurs, regretté que les instances concernées, à l'instar du ministère de la Culture ou celui de l'Education, n'en tiennent pas compte, faisant ainsi appel pour introduire le théâtre dans les milieux scolaires en vue d'initier les élèves au langage scénique. «Il y a cependant des initiatives individuelles menées, çà et là, mais qui néanmoins ne s'accordent pas aux normes pédagogiques», a-t-il relevé, avant de souligner que le produit présenté s'avère de piètre qualité. Ahmed Khoudi a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de prendre en considération l'enfant qui se construit.«Il faut prendre en charge le théâtre pour enfant, le développer, car l'enfant est le future public.» Ainsi, la relève ne peut être assurée, selon le metteur en scène, qu'en initiant les enfants au jeu de la scène. Et c'est pour cette raison qu'il travaille dans ce sens – et en marge du théâtre pour adulte. Il a évoqué son expérience en la matière : «Il y a eu une expérience dans les milieux scolaires dans les années 1990 (1991) où il a adapté le texte d'Antoine de Saint-Exupéry : Le petit prince.»Ahmed Khoudi a mis en scène un spectacle à l'occasion de la Journée internationale de l'enfant qu'il a présenté, vendredi, dans la matinée, sur la placette Abdelkader-Alloula du théâtre national. «C'est un spectacle tiré des représentations qu'assurent les clowns dans les cirques», a-t-il déclaré, tenant ensuite à préciser que ce genre de spectacle se révèle une forme d'expression théâtrale comme n'importe quel autre spectacle de scène. D'où la nécessité d'encourager de telles initiatives.