Objectifs n Le président de l'APN trace les grandes lignes de l'action de la nouvelle Assemblée. Les priorités de la sixième législature devraient être liées aux questions socio-économiques, notamment le chômage qui touche actuellement une grande partie de la population, surtout les jeunes. «Notre préoccupation majeure est celle de faire des propositions à même de trouver des solutions idoines aux conséquences fâcheuses du retard économique qu'a connu notre pays durant les deux dernières décennies», a déclaré ce matin, Abdelaziz Ziari, président de l'APN. L'ex-ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement a émis le souhait que les représentants des citoyens «optent à privilégier les problèmes socio-économiques qui affectent leurs électeurs en émettant des propositions raisonnables et pratiques». Concernant les prérogatives actuelles de la Chambre basse du Parlement, jugées étroites par les spécialistes, le nouveau président de l'APN a souligné que le Parlement «ne peut être qu'un lieu de débat et de proposition où le dernier mot revient toujours à la majorité conformément aux règles universelles de la démocratie». Pour lui, les textes concernant les prérogatives de l'APN existent dans la constitution actuelle et permettent amplement tout cela. Ce qu'il faudra clarifier, dans le projet de l'amendement de la Constitution, est surtout la relation du député avec ses électeurs. «Nous avons déjà entamé un travail dans ce sens quand j'étais ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et qui consistait à faire réunir les députés avec les walis pour s'enquérir de l'état de prise en considération des propositions des députés dans les programmes de développement local. «Cette solution devrait être enrichie par les membres de la sixième législature», a expliqué l'invité de la Chaîne III. Selon lui, le débat démocratique est ouvert à L'APN et dépend de la qualité et de la volonté des députés et n'est censuré par aucune insuffisance juridique . «Je ne souhaiterais pas que l'APN soit un lieu de confrontation pour la confrontation. Il y a ceux qui cherchent toujours l'opposition et la confrontation, mais il faut dire que c'est le mot de la majorité qui sera pris en considération en fin de compte. Donc, l'opposition doit être constructive pour garantir un climat de stabilité et de sérénité à l'assemblée», a-t-il ajouté. La législation par ordonnance n'est pas synonyme d'un décalage entre les pouvoirs exécutif et législatif, selon M. Ziari. «Les textes légiférés par ordonnances l'ont été après des débats très larges au sein même de la société ayant couvert des champs plus larges que l'APN (…) je fais référence par exemple à l'ordonnance relative au nouveau code de la famille qui n'a été que la consécration d'un ébat au sein de la société ayant duré plusieurs années», a-t-il argumenté. Des textes aussi importants ont été débattus à l'assemblée comme celui relatif à la réforme de la justice (codes de procédures civiles, code pénal..), a-t-il conclu.