14 personnes ont été arrêtées jeudi à la suite des émeutes qui ont éclaté à la cité des 2004-Logements de Baraki. Ces habitants sont prêts à tout pour garder leurs espaces verts. «C'est vers 20h 30 que tout a basculé, raconte un habitant de la cité des 2004-Logements de Baraki. Juste après la prière du maghreb, les habitants de la cité se sont rassemblés à l'endroit du litige, excédés par le mépris qu'ils ont rencontré de la part des responsables de la daïra de Baraki.» Les choses sont allées vite, un conteneur utilisé comme dépôt par l'entrepreneur chargé des travaux a été brûlé, le matériel saccagé, un câble électrique de haute tension touché occasionnant une interruption momentanée de l'alimentation en électricité. Des policiers ont été dépêchés sur les lieux. «On nous a envoyé les policiers que nous voyons d'habitude à la sortie des stades.» Des échauffourées ont éclaté et ne se sont arrêtées que très tard, vers minuit ou une heure du matin. Suite à cela, 14 jeunes ont été arrêtés et devraient comparaître ce samedi devant la cour d'El-Harrach. Les habitants menacent de recourir encore une fois à l'émeute si les jeunes ne sont pas relâchés. L'affaire remonte à quelques jours et l'objet du litige un espace vert. Les responsables de l'APC ont décidé de construire sur cet espace des kiosques multiservices. «Nous savons que l'APC a eu une rentrée d'argent, mais au lieu de s'enquérir des nombreux besoins de la cité, laquelle nécessite l'assainissement des caves, la réfection des immeubles et la clôture, les responsables n'ont rien trouvé de mieux que de saccager notre espace vert pour en faire des locaux commerciaux, ce que nous refusons.» Préalablement à cet excès de colère, les résidents de la cité des 2004-Logements avaient, selon notre interlocuteur, déposé une plainte au tribunal et obtenu l'assurance de la part des responsables dont le wali-délégué de Baraki que rien ne se fera avant que la justice ne rende son verdict sur cette affaire. Mais sur le terrain, les travaux ont débuté. Les engins ont commencé à creuser donnant aux habitants de la cité le sentiment de mépris et d'indifférence affiché à leur égard.