Le Parlement néerlandais a donné son feu vert hier, mardi, à la régularisation de 30 000 immigrés illégaux ayant demandé l'asile aux Pays-Bas avant avril 2001, mesure emblématique pour le gouvernement issu des législatives de novembre. La mesure, qui avait le soutien des trois partis de la coalition au pouvoir, les chrétiens-démocrates (CDA), les travaillistes (PvdA) et un petit parti chrétien (CU), pouvait également compter sur les voix du plus grand parti d'opposition, le SP (extrême-gauche), et des Verts. Seuls les libéraux (VVD) de l'ancienne ministre de l'Immigration Rita Verdonk, surnommée «Rita de fer» en raison de son approche restrictive de la question, et l'extrême droite du PVV ont voté contre. «L'amnistie générale» comme la surnomment les Néerlandais, prévoit que tout demandeur d'asile débouté arrivé avant 2001 aux Pays-Bas et dont l'expulsion n'a pas eu lieu, obtiendra un titre de séjour, ainsi que sa famille si elle l'a rejoint avant le 13 décembre 2006. Elle exclut les criminels de guerre et les personnes condamnées à au moins un mois de prison ferme.