La stratégie actuelle de la diplomatie américaine à l'encontre de l'Iran et les espoirs de mettre un terme au programme nucléaire de Téhéran font l'objet de débats internes au sein de l'administration du président George W. Bush, selon des informations parues ce samedi sur le site du New York Times. Les discussions opposent la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et ses adjoints aux quelques «faucons» encore présents au pouvoir, notamment dans l'entourage du vice-président Dick Cheney, selon des hauts responsables de l'administration cités sous le couvert de l'anonymat par le quotidien. Les collaborateurs de M. Cheney, des conservateurs partisans d'une politique plus dure, font pression en privé pour que le recours aux frappes militaires contre l'Iran soit examiné et ne soit plus simplement une éventualité, selon le journal. L'année dernière, Condoleezza Rice s'était prononcée en faveur d'un rapprochement des Etats-Unis avec l'UE, la Chine et la Russie pour exercer des pressions diplomatiques conjointes et pousser l'Iran à suspendre son programme d'enrichissement d'uranium. Selon ses proches, la secrétaire d'Etat a adhéré davantage à la position européenne et a présenté la solution diplomatique comme seule solution réelle pour le président américain, écrit le journal. Mais depuis, l'Iran, qui revendique son droit à l'énergie nucléaire civile, pourrait exploiter 3 000 centrifugeuses d'ici à fin juillet, et ce, jusqu'à 8 000 d'ici à fin décembre, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique.