Protestation n Selon des informations rapportées par quelques médias, le doyen de la faculté des sciences de l'information et de la communication aurait décidé de reporter les soutenances de magistères jusqu'à la prochaine rentrée universitaire. Les étudiants, dont les médias en question ontrapporté les témoignages ont exprimé leur inquiétude, car ce décalage, s'il est maintenu, ne leur fera pas seulement perdre les mois de l'été, mais pourrait en enchaîner d'autres avec la prochaine rentrée à cause de différentes échéances qui pourraient tout bloquer : la session des rattrapages, le mois de ramadan, le vote… «Cela voudrait dire que les soutenances ne se feraient pas avant le mois de novembre, si elles sont réellement bloquées pour le mois de juin.» Pour en savoir plus , nous nous sommes rapprochés du doyen Ahmed Hamdi pour connaître les raisons d'une telle décision. Se disant étonné d'apprendre l'information, n'ayant apparemment pas pris connaissance des articles de presse, le premier responsable de la faculté des sciences politiques et de l'information de l'université d'Alger a rejeté formellement l'accusation dont il a fait l'objet, à savoir l'abus de son pouvoir en refusant de signer les PV de soutenance aux étudiants de magistère et ce, après l'aval des comités scientifiques auparavant et le conseil scientifique, le 5 juin dernier. Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à refuser la délivrance du fameux document (l'extrait du PV de conseil scientifique), la goutte qui a fait déborder le vase selon les déclarations des étudiants, M. Hamdi dira que «ce sont plutôt les étudiants qui ont été induits en erreur car l'extrait en question, la condition sine qua non pour avoir l'accord de soutenance des thèses de postgraduation, ne sera signé qu'après que les rapports des membres de la commission de jury soient déposés par ces derniers et pas avant». En outre, les membres de jury ont le droit, ajoute-t-il, à une période allant jusqu'à deux mois, de compléter leur travail concernant l'analyse et la critique de contenu de la thèse. «A ce stade et à ce niveau, on n'a nullement le droit de bâcler des travaux.» Néanmoins, notre interlocuteur dit ne pas voir d'objection à procéder à la signature de l'extrait si les membres de la commission, chargés de l'examen des travaux de thèses qui leur ont été remis, remettent leurs rapports à l'administration. Au contraire, ajoutera-t-il, «je suis là pour leur faciliter la tâche et je ne bloque personne. C'est la pédagogie qui prime et nous, en tant qu'administration, nous ne faisons qu'assurer la coordination entre les différents services de la faculté». Autrement dit, à en croire notre interlocuteur, les soutenances pourraient avoir lieu avant la fin de l'année en cours à condition de respecter les procédures citées précédemment.A propos du «tapage médiatique» fait autour de cette «rumeur», il aurait pour origine, d'après M. Hamdi, une étudiante qui a vu sa demande d'octroi du fameux extrait, refusée car les membres du juré n'ont pas encore remis leurs rapports. «L'ère du bricolage dans notre faculté est révolue. Je vous assure que j'ai toujours veillé au respect du règlement depuis que je suis à la tête de cette faculté. La preuve est que cette année, le calendrier tracé au début de l'année universitaire, est appliqué à la lettre», a-t-il conclu.