"Remous" L?aveu, fait par la Maison-Blanche sur une erreur de jugement en Irak, continue à faire des vagues et fera certainement des victimes. Au cours d'une audition devant la Commission des forces armées, la sénatrice de New York, Hillary Clinton, a exprimé son inquiétude concernant «la qualité, l'exactitude et l'utilisation des renseignements» y compris les informations aujourd'hui discréditées sur les liens entre l'Irak et des pays africains pour obtenir de l'uranium. «Les leçons à tirer ? que, j'espère, nous avons déjà tirées? l'analyse complète et très attentive des renseignements doivent figurer en tête des priorités», a-t-elle dit. Le leader de la minorité démocrate au Sénat, Tom Daschle, a souligné, de son côté, que cette nouvelle affaire renforçait la nécessité d'une enquête exhaustive du Congrès sur l'activité des services de renseignement américains avant le déclenchement de la guerre en Irak. «L'histoire n'a pas encore fini d'être écrite, a souligné le sénateur du Dakota du Sud. En fait, elle s'écrit à mesure que nous discutons. Mais je crois qu'alors que nous sommes en train de faire l'histoire, nous devons nous assurer que les faits sont en notre possession.» M. Rumsfeld a affirmé qu'il avait appris seulement «ces derniers jours» que les rapports des services de renseignement affirmant que l'Irak avait essayé d'obtenir de l'uranium en Afrique étaient faux. La Maison-Blanche a formellement admis mardi, pour la première fois, que le président George W. Bush n'aurait pas dû affirmer dans son discours sur l'état de l'Union de janvier que l'Irak avait tenté de se procurer en Afrique de l'uranium pour relancer un programme nucléaire militaire.