Rendez-vous n La célébration du deuxième anniversaire de la Confédération des cadres des finances et de comptabilité (Ccfc) a été consacrée au thème «Gouvernance et démocratie». Dans ce cadre, des spécialistes du domaine ainsi que des personnalités ayant une expérience dans la gestion des affaires à haut niveau prennent part, depuis hier, et ce, pendant deux jours, à l'université d'été de la confédération. selon Karim Mahmoudi, président de la Ccfc, qui a ouvert la séance de travail. Son organisation se veut, à travers ces deux jours d'étude, un espace offert aux experts de la politique et de la gestion, pour analyser la situation du pays afin d'alerter les pouvoirs publics d'éventuelles mesures à prendre pour remédier aux insuffisances constatées çà et là dans les différents domaines ayant trait à la gouvernance et à la démocratie. Durant la journée d'hier, il y a eu l'intervention de l'ex-Chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, qui a mis l'accent sur la période de transition qui a trop duré sans qu'il y ait pour autant des changements. Cela est dû, selon son analyse, à l'absence d'un véritable débat entre toutes les couches sociales et les différentes tendances caractérisant les partis politiques. A une question relative au prochain amendement de la loi électorale, l'orateur dira qu'il y est favorable car «on doit avoir des représentants bien ancrés dans la société», a-t-il argué. Pour sa part, Yahia Zoubir, professeur à l'université Euromed Marseille, un spécialiste des relations internationales, a évoqué la nouvelle stratégie américaine, depuis les attentats du 11 septembre 2001, qui vise à soutenir les régimes autoritaires en place «parce qu'ils assurent la stabilité». Cela ne peut nullement, souligne-t-il, garantir une bonne gouvernance car celle-ci exige une démocratisation aussi bien sur la scène politique que sociale pour permettre aux différentes institutions de fonctionner efficacement. De son côté, Me Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme, a mis en exergue la nécessité de construire un Etat de droit en consacrant aux citoyens leurs droits civils. «Il ne peut y avoir de bonne gouvernance ou encore de démocratie sans les droits des citoyens», a-t-il indiqué. A propos de bonne gouvernance, l'orateur dira que le problème qui se pose en Algérie est que nos gouverneurs règnent dans une confusion totale, «car le principe de séparation des pouvoirs n'est pas respecté». A noter enfin que d'autres problématiques ayant trait à la gouvernance et les institutions élues, gouvernance et efficacité de l'administration locale seront débattues aujourd'hui au Centre international de la presse.