Echange n Le président du FCE annonce qu'un comité paritaire entre les deux parties sera créé afin de suivre en détail le développement des projets. Soixante membres du Forum des chefs d'entreprises (FCE) vont rencontrer leurs homologues du Medef demain et jeudi en France. Les patrons algériens veulent convaincre sur la nécessité d'investir en Algérie et de privilégier des rencontres d'affaires devant déboucher sur des contrats et des projets de partenariat. Dans sa déclaration hier au cours d'une conférence de presse, Réda Hamiani, président du FCE, a exprimé sa volonté d'arriver à la création d'un «vrai espace de concertation ainsi qu'au renforcement des liens entre les chefs d'entreprises». Au lieu d'une rencontre classique, le patron du FCE veut innover : «Les diplomates et les hommes d'affaires algériens installés en France vont nous appuyer et nous aider dans notre démarche.» Le FCE, qui sera reçu par la présidente du Medef et le SG du Quai d'Orsay, attend «un investissement structurant surtout en matière d'industrie», soutient Hamiani qui évoque également la possibilité «d'ouvrir le marché français aux produits algériens grâce aux centrales d'achat détenues par des hommes d'affaires algériens». Pour le patron du FCE «il ne faut pas se cantonner au gaz et au pétrole», car, selon lui, il existe «d'immenses possibilités d'investissement qui attendent d'être explorées». Réda Hamiani a déploré dans son intervention que «le stock d'investissements de la France ne dépasse pas les 400 millions d'euros alors que les échanges entre les deux pays se situent à 5 milliards d'euros». Sur le peu d'engouement des investisseurs français en Algérie, Réda Hamiani dira que «des arguments sur le climat d'affaires et la stabilité politique et l'absence d'un mode de vie standard motivent la réticence du Medef à l'égard de l'investissement en Algérie». Mais, selon lui, «il faut que les Français corrigent cette image négative qui colle à l'Algérie». L'orateur mise donc sur cette rencontre où «il y aura des explications sur les dernières étapes des réformes engagées et le nouvel environnement économique qui se dessine». Le président du forum n'a pas caché ses attentes sur la prochaine visite de Sarkozy qui constitue, selon lui, «un signal fort pour les relations futures». «Nous allons nous enquérir des détails du projet concernant l'espace méditerranéen», a-t-il affirmé. La libre circulation des personnes au menu lLa rencontre avec le Medef sera l'occasion de poser le problème de la circulation des personnes avec les officiels français. C'est le président du FCE qui le confirme : «L'ampleur de la restriction des visas concerne le risque d'un flux migratoire jeune mais c'est un frein pour les autres personnes.» Réda Hamiani estime que le chiffre de 150 000 visas par an délivrés par l'ambassade de France «est loin d'être satisfaisant». Ceci ne s'explique d'autant pas pour lui que «la zone de libre-échange dans la zone Méditerranée encourage le principe de la circulation sans entraves».