Créneaux n En attendant la réhabilitation des dossiers du transport, la mécanique, la fabrication mécanique et la sous-traitance ont le vent en poupe à l'Ansej. Certaines activités dont la subvention a été gelée par l'Ansej pourraient être remises à l'ordre du jour. «Ces décisions sont peut-être bonnes pour certaines régions mais pas pour d'autres. C'est le cas par exemple du transport. Certaines régions sont saturées mais d'autres complètement isolées», a déclaré la directrice générale de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes, Mme Fatma Charef Saïdaoui sur les ondes de la Chaîne III, ce matin. En dix années d'existence, l'Ansej est devenue l'une des formules attractives pour la jeunesse algérienne ambitieuse qui cherche un moyen de concrétiser son rêve de devenir chef d'entreprise. Il faut savoir que toutes les candidatures déposées n'ont pas le même poids au vu de l'agence, en ce sens où certains secteurs d'activité sont privilégiés par rapport à d'autres selon la période et la région. Ceci est confirmé par Mme Charef qui déclare : «On aimerait bien encourager les jeunes qui travaillent dans la mécanique, dans la fabrication mécanique, la sous-traitance pour les grands ensembles industriels et essayer d'intervenir dans le développement local.» Un travail de proximité devient à ce moment-là impératif pour mettre en adéquation les microentreprises avec les besoins des localités. «Pour cette raison, on a créé des commissions au niveau des wilayas pour intervenir sur les dossiers et faire appel à toute personne morale ou physique au service de l'exécutif pour donner son avis sur les activités à créer», a affirmé l'invitée de la rédaction. Avant de poursuivre : «Il y a actuellement des commissions qui travaillent au niveau des wilayas. Et la déconcentration des prérogatives de la direction générale vers les antennes de wilayas se fera à partir de septembre.» «Il va y avoir aussi création de commissions d'éligibilité au niveau des wilayas pour accorder cette éligibilité en toute transparence à nos jeunes». Cette décision de délocalisation a pour but de rapprocher davantage l'Ansej des jeunes et leur apporter un accompagnement indispensable à tout projet en gestation. «Nous sommes en train de préparer des cadres et de les former pour cet accompagnement-là. Maintenant il s'agit d'aller vers la qualité», préconise la directrice générale. Cet accompagnement est d'autant plus important qu'il fait partie des exigences des banques pour qu'elles soient plus impliquées dans le processus d'investissement. «Le volume des crédits accordés par les banques est de 102 milliards et quelques millions de DA. Ce n'est pas rien. Il ne faut pas oublier que les banques sont des EPE et qu'elles doivent veiller à leur cagnotte. Elles exigent de nous certaines conditions comme l'accompagnement, que les projets soient mieux élaborés et mieux réfléchis, et bien sûr réclament leurs dûs c'est-à-dire l'indemnisation». «Et d'ailleurs actuellement on est en plein recoupement de travail avec nos partenaires banquiers pour trouver les formules les plus intéressantes pour les banques et pour nous-mêmes», poursuit-elle. Depuis 1997, l'Ansej a permis la création de 81 125 microentreprises dont plusieurs dizaines de milliers sont devenues des PME.