La spécificité de la région de l'ouest de la capitale, qui va de Tipaza, chef-lieu de la wilaya, à l'extrême ouest, jusqu'aux frontières de Aïn Defla et Chlef a fait que presque toutes les localités optent pour la même cuisine en particulier basée sur les herbes sauvages aromatiques, médicinales et plantes locales, à côté des poissons, algues et fruits de mer. Une cuisine forcément rattachée aux anciennes peuplades de la région. A commencer par les grecs, les romains ou encore les phéniciens. Hélas, beaucoup de femmes chenouies «commencent à perdre les notions de la cuisine traditionnelle à base d'herbes et se tournent vers les plats les plus rapides et faciles sans se rendre compte qu'elles participent à l'effacement de leur culture et patrimoine», se désole Rabéa, mais qui se réjouit tout de même en voyant qu'il existe des volontés pour lutter contre l'anonymat du patrimoine chenoui qui ne se limite pas seulement à l'art culinaire mais englobe toutes les composantes, telles la chanson, la poésie, les instruments de musique traditionnelle, la poterie et bien d'autres richesses encore.