Interdits à la circulation sur la période allant de 2003 à 2007, ces véhicules présentaient des défaillances graves et donc un danger certain sur les routes. «Entre février 2003 et juin 2007, 142 500 véhicules, soumis au contrôle technique, ont été immédiatement interdits à la circulation», a souligné, ce matin, Abdellah Laghraib, DG de l'Etablissement national du contrôle automobile (Enacta), qui intervenait sur les ondes de la chaîne III. Selon lui, ces véhicules présentaient des risques et pour leurs propriétaires et pour les usagers de la route. «La plupart d'entre eux présentaient des défaillances graves qui nous ont imposé la nécessité de les immobiliser immédiatement», a-t-il expliqué. C'est ainsi que 250 000 autres véhicules ont fait l'objet d'une contre-visite durant la période allant de février 2003 à juin 2007. «Ces véhicules ont été interdits à la circulation durant des périodes de 15 à 30 jours. Une mesure qui a été prise afin d'obliger leurs propriétaires à procéder aux réparations nécessaires», a expliqué l'intervenant. Celui-ci a reconnu qu'en dépit des mesures prises en 2006, l'année 2005 a été meilleure sur le plan des résultats. «Je reconnais que l'année 2006 n'a pas suivi et j'en suis désolé, car il s'agit de réduire le nombre d'accidents de la route. Il faut reconnaître que le véhicule constitue l'un des trois facteurs des accidents de la route en plus du facteur humain et l'état des infrastructures routières. Nous avons donc voulu prendre le segment automobile et nous sommes déterminés à mener à terme notre action», a-t-il assuré. Par ailleurs M. Laghraib a souligné que contrairement à ce que pourraient penser beaucoup de gens, «l'âge du véhicule n'est pas déterminant dans son maintien en circulation. Nous avons remarqué qu'il y avait beaucoup de véhicules d'âge avancé qui peuvent circuler en toute sécurité, contrairement à d'autres, plus récents, qui constituent un véritable danger. Abordant le déroulement de l'opération de contrôle technique, M. Laghraib a souligné qu'un nouveau dispositif est en train d'être mis en place pour faciliter cette opération et gagner du temps. «Il existe une commission au niveau du ministère des Transports chargée de l'agrément pour la création de 260 nouvelles agences qui s'ajouteront aux 160 opérationnelles actuellement à travers le territoire national», a-t-il souligné. Concernant les plaintes des automobilistes qui objectaient les délais jugés courts, le responsable de l'Etablissement national du contrôle automobile a expliqué que c'est le réflexe qui manque chez ces derniers. «On ne peut pas aller chercher l'automobiliste chez lui… mais c'est lui qui doit nous aider. En juin 2007, nous avons effectué 162 000 visites contre 244 000 en janvier 2007», a-t-il précisé. Concernant le bilan de l'opération de contrôle technique des véhicules, M. Laghraib a souligné qu'entre février 2003 et juin 2007, 4 528 535 visites ont été effectuées. «Mais il y a des véhicules qui sont soumis régulièrement à des visites, comme les véhicules de transport en commun et ceux de transport de matières dangereuses.