Leurs défaillances mécaniques sont souvent à l'origine d'accidents dont les résultats sont toujours tragiques. L'Etablissement national du contrôle technique automobile (Enacta) a immobilisé du début janvier au 31 juillet de l'année en cours près de 14.000 voitures. Selon des sources proches de l'Enacta, ces automobiles ont été interdites à la circulation suite à l'opération de contrôle menée sur 500.000 voitures pour le danger qu'elles représentent pour les citoyens. Cela atteste d'une chose: la vétusté du parc automobile algérien, estimé actuellement à quatre millions de voitures. C'est, selon les observateurs, l'une des principales causes de la montée vertigineuse des accidents de la route en Algérie. Les défaillances mécaniques de ces véhicules sont souvent à l'origine d'accidents dont les résultats sont toujours tragiques. C'est pour cette raison-même que le ministère des Transports a mis en place, depuis février 2003, quelque 264 agences de contrôle technique automobile dispersées à travers 47 wilayas du pays. Toutefois, certains n'hésitent pas à douter de la fiabilité de ce contrôle. Sinon, comment explique-t-on le fait que des voitures vieilles de plus de 30 ans, et dont la vétusté est plus qu'apparente, continuent encore à circuler à travers nos routes? Il convient de souligner en ce sens que plusieurs certificats de contrôle technique de complaisance ont été relevés ces derniers temps. Plusieurs propriétaires d'agences de contrôle technique ont vu leurs licences retirées suite à la complaisance remarquée dans l'attribution de certificats. Ces propriétaires sans scrupules tombant sous le charme du bakchich, ne se donnent même pas la peine de contrôler le véhicule. Ils encaissent la somme exigée et délivrent le certificat sans pour autant penser à la sécurité des citoyens. Il est vrai maintenant que de sévères sanctions ont été adressées à ces propriétaires d'agences de contrôle automobile, néanmoins cela reste insuffisant. En effet, pour éradiquer ce phénomène il faudrait plutôt multiplier les agences de contrôle. D'aucuns ont remarqué les longues files de voitures attendant leur tour de contrôle. Dans la plupart des cas, les propriétaires de véhicule se voient dans l'obligation d'attendre plus de 24h avant de soumettre leur véhicule à l'ingénieur chargé du contrôle. Abstraction faite de ce phénomène, certaines sources affirment que plus de 1 million de véhicules en Algérie ne sont pas soumis au contrôle technique. Pourtant, leurs propriétaires encourent de lourdes peines, allant jusqu'à l'emprisonnement. Par ailleurs, le ministère des Transports avait décidé d'élargir l'opération du contrôle technique automobile jusqu'aux nouvelles voitures importées. Cette décision, dont le déroulement de l'opération devait initialement se faire au niveau du port, n'a pas été appliquée vue les nombreuses protestations dont elle a fait l'objet. Il faut dire que les nouvelles voitures qui arrivent en Algérie nécessitent réellement passer au contrôle technique, d'autant plus qu'elles sont fabriquées sans prise en compte des normes environnementales, à commencer par le taux d´émission de CO2. Néanmoins, cela est un autre problème qui n'est pas près d'être abordé. Car, apparemment, en Algérie on ne prend pas en compte ce genre de paramètre, l'essentiel étant de rouler.