Résumé de la 31e partie n Sharon et Neil se trouvent sur le quai de la gare en compagnie de leur ravisseur. Sharon cherche un moyen pour attirer l'attention des passagers. Les doigts d'acier s'enfoncèrent dans son bras. «Par ici.» Il la forçait à descendre l'escalier vers le niveau inférieur. L'heure de pointe était passée. Il n'y avait pas grand monde au niveau principal... il y en avait encore moins dans l'escalier. Si elle tentait de tomber... attirer l'attention sur eux ? Non... elle ne pouvait pas prendre ce risque, pas avec le bras de fer qui entourait le sac, pas avec le couteau prêt à plonger dans Neil... Ils avaient atteint le niveau inférieur. Vers la droite elle apercevait l'entrée de l'Oyster Bar. Elle y avait retrouvé Steve pour un rapide déjeuner le mois dernier. Assis au bar ils avaient commandé deux potages aux huîtres bien chauds... Steve, trouve-nous, viens à notre secours... Elle se sentit poussée vers la gauche. «Par ici maintenant... pas si vite...» Voie 112. Le panneau indiquait : Mount Vernon 20h10.» Un train venait juste de partir. Pourquoi allait-il là ? A gauche de la rampe qui descendait sur la voie, Sharon remarqua une misérable vieille femme. Elle tenait à la main un sac à provisions et était attifée d'une veste d'homme sur une jupe de laine en loques. Des bas de coton épais lui retombaient sur les jambes. La femme la regardait fixement. Relevait-elle quelque chose d'anormal ? «Avancez...» Ils descendaient la rampe vers le quai 112. Leurs pas résonnaient, bruit métallique sur les marches de fer. Le murmure des voix s'estompait, un courant d'air froid et humide balayait la chaleur de la gare. Le quai était désert. «Par ici.» Il la forçait à marcher plus vite, à contourner le bout du quai, là où se terminait la voie ferrée, à descendre une seconde rampe. De l'eau ruisselait tout près. Où, allaient-ils ? Les verres noirs l'empêchaient de bien y voir. Des vibrations rythmées... une pompe... un compresseur... ils s'enfonçaient dans les profondeurs de la gare... très loin sous terre. Qu'allait-il faire d'eux ? Elle entendait le grondement sourd des trains... il devait y avoir un tunnel pas très loin. Le sol continuait à descendre. Le passage s'élargissait. Ils se trouvaient dans un endroit grand comme la moitié d'un terrain de football ; un endroit rempli de tuyaux énormes, de conduits, de moteurs ronflants. Sur la gauche, à environ cinq ou six mètres, s'élevait un escalier étroit. «Montez... vite !» Il respirait avec difficulté à présent. Elle l'entendait haleter derrière elle. Elle grimpa l'escalier comptant inconsciemment les marches... dix... onze... douze... Elle était sur un petit palier face à une grosse porte métallique. «Poussez-vous.» Elle sentit la lourdeur de son corps contre elle et eut un mouvement de recul. Il posa le sac et lui jeta un bref coup d'œil. Dans la faible lumière, les gouttes de sueur luisaient sur son front. Il sortit une clef, l'introduisit dans la serrure. Un grincement, et la poignée tourna. Il ouvrit la porte, la poussa devant lui. Elle l'entendit grogner en soulevant à nouveau le sac de toile. La porte se referma sur eux. Dans la froideur humide de l'obscurité, elle entendit le déclic d'un interrupteur. (à suivre...)