Pratique n Le recours à l'activité supplémentaire est devenu, ces dernières années, un véritable phénomène dans le secteur de la santé. Les médecins et les personnels paramédicaux sont de plus en plus nombreux, en effet, à exercer pour leur compte à la fin de leur service au niveau des établissements publics afin d'arrondir leur fin de mois. Cette question a été longuement débattue hier, samedi, à Oran, à l'occasion d'une réunion qui a clôturé la visite du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, dans cette wilaya. Les intervenants ont été nombreux à relever les «graves dérives qui contrastent avec la réglementation en vigueur», constatées dans l'exercice des activités supplémentaires, selon l'APS. Dans ce sens, le cas de médecins et infirmiers qui recourent aux heures supplémentaires, sans l'aval et l'autorisation de leur hiérarchie, a été évoqué. Il s'agit là de «l'exercice clandestin de l'activité médicale», a-t-on souligné. D'autres intervenants ont dénoncé, pour leur part, le «détournement des malades ainsi que les moyens humains et matériels du secteur public vers le privé». Cette pratique est presque systématique dans certaines régions du pays, il faut bien le noter. De fait, les établissements publics sont devenus un simple intermédiaire entre les patients et les structures privées. L'autre anomalie relevée par les participants à la réunion d'hier - à laquelle ont pris part des directeurs d'établissements hospitaliers, professeurs et présidents de conseils scientifiques, représentants de différents syndicats des praticiens du secteur de la santé, ainsi que des directeurs et des cadres de l'administration centrale - est le «cumul de l'activité complémentaire et de la chefferie de service pour les personnels hospitalo-universitaires». Une situation qui débouche bien souvent sur des dérives. Aussi, elle se répercute négativement sur «la qualité des prestations médicales, de la formation et de la recherche», a-t-on fait remarquer. A la fin des débats, des participants ont recommandé de réglementer l'activité complémentaire à travers la définition «des conditions d'octroi de l'autorisation de son exercice dans les nouveaux statuts de la fonction», alors que d'autres ont carrément proposé son abrogation ou son gel jusqu'à l'adoption de nouveaux statuts particuliers des personnels de la santé. K.I. Pratique n Le recours à l'activité supplémentaire est devenu, ces dernières années, un véritable phénomène dans le secteur de la santé. Les médecins et les personnels paramédicaux sont de plus en plus nombreux, en effet, à exercer pour leur compte à la fin de leur service au niveau des établissements publics afin d'arrondir leur fin de mois. Cette question a été longuement débattue hier, samedi, à Oran, à l'occasion d'une réunion qui a clôturé la visite du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, dans cette wilaya. Les intervenants ont été nombreux à relever les «graves dérives qui contrastent avec la réglementation en vigueur», constatées dans l'exercice des activités supplémentaires, selon l'APS. Dans ce sens, le cas de médecins et infirmiers qui recourent aux heures supplémentaires, sans l'aval et l'autorisation de leur hiérarchie, a été évoqué. Il s'agit là de «l'exercice clandestin de l'activité médicale», a-t-on souligné. D'autres intervenants ont dénoncé, pour leur part, le «détournement des malades ainsi que les moyens humains et matériels du secteur public vers le privé». Cette pratique est presque systématique dans certaines régions du pays, il faut bien le noter. De fait, les établissements publics sont devenus un simple intermédiaire entre les patients et les structures privées. L'autre anomalie relevée par les participants à la réunion d'hier - à laquelle ont pris part des directeurs d'établissements hospitaliers, professeurs et présidents de conseils scientifiques, représentants de différents syndicats des praticiens du secteur de la santé, ainsi que des directeurs et des cadres de l'administration centrale - est le «cumul de l'activité complémentaire et de la chefferie de service pour les personnels hospitalo-universitaires». Une situation qui débouche bien souvent sur des dérives. Aussi, elle se répercute négativement sur «la qualité des prestations médicales, de la formation et de la recherche», a-t-on fait remarquer. A la fin des débats, des participants ont recommandé de réglementer l'activité complémentaire à travers la définition «des conditions d'octroi de l'autorisation de son exercice dans les nouveaux statuts de la fonction», alors que d'autres ont carrément proposé son abrogation ou son gel jusqu'à l'adoption de nouveaux statuts particuliers des personnels de la santé.