Paradoxe n Les embouteillages sont devenus monnaie courante sur cet axe routier qui a pourtant bénéficié de nombreuses opérations destinées à le décongestionner. L'autoroute Alger-Tizi Ouzou, qui fait partie de la route nationale numéro 12 (RN12), est sans conteste, l'un des plus importants axes routiers du pays. Reliant la capitale à la Kabylie, elle est fréquentée quotidiennement par des milliers d'automobilistes. Outre les professionnels qui assurent le transport de marchandises et autres matériaux de construction, les particuliers sont de plus en plus nombreux à l'emprunter. La voie ferroviaire étant sous-exploitée, elle supporte ainsi l'essentiel du trafic, non sans difficultés. Aujourd'hui, le trajet Alger-Tizi Ouzou ne peut être effectué en moins d'une heure vingt minutes, contre une heure au grand maximum, il y a quelque temps. Les embouteillages sont devenus monnaie courante sur cet axe routier qui a pourtant bénéficié de nombreuses opérations destinées à le décongestionner. Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que jusqu'à un passé récent, les automobilistes désireux de rejoindre Alger à partir de Tizi Ouzou et vice-versa étaient obligés de traverser plusieurs villes, dont notamment Draâ Ben Khedda, Tadmaït, Bordj Menaïel, Thénia, Rouiba et Réghaïa avec tout ce que cela implique comme perte de temps, alors qu'aujourd'hui, ils peuvent le faire en passant par un seul centre urbain, en l'occurrence Si Mustapha. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, la durée du trajet n'a pas diminué pour autant. Bien au contraire, elle a sensiblement augmenté en raison des embouteillages qui se forment régulièrement sur cette autoroute que d'aucuns qualifient d'ailleurs de grand point noir. Certes, à certaines périodes de la journée, la circulation y devient fluide. Toutefois, ceci n'est pas la règle, mais l'exception. En définitive, donc, les ouvrages d'art réalisés çà et là pour contourner les centres urbains n'ont pas servi à grand-chose. Il faut dire que le volume du trafic ne cesse d'augmenter sans que les infrastructures routières suivent. A ce propos, il est utile de signaler qu'il n'existe aucun autre axe routier ralliant la Kabylie à partir de la capitale à part l'autoroute Alger-Tizi Ouzou…