Portrait n Ouvrier free-lance et homme à tout faire – maçon, ferrailleur, plombier occasionnel et même aide mécanicien – Makhlouf ne rechigne devant aucun travail pour peu que la rémunération «soit à la hauteur de la sueur de mon front», dit-il. A la cité des Grabas, lieu historique en partie à l'origine de la naissance de la ville de Djelfa, on ne trouve aucun cybercafé. Ceci oblige Makhlouf à «descendre» quotidiennement au centre-ville pour assouvir sa passion et passer des «moments de pur plaisir» comme il aime bien à le répéter. Depuis qu'il a découvert l'Internet, il y a trois années, Makhlouf ne jure que par ses bienfaits. Heureusement qu'il a pris conscience de sa très forte dépendance vis-à-vis de cette «drogue intellectuelle». Ouvrier «free-lance» et homme à tout faire – maçon, ferrailleur, plombier occasionnel et même aide mécanicien – Makhlouf ne rechigne devant aucun travail, «pour peu que la rémunération soit à la hauteur de la sueur de mon front», dit-il. Sa connaissance du marché du travail lui a permis de bien gérer sa vie. Il ne roule pas sur l'or, mais il tire bien son épingle du jeu. S'il venait à se laisser aller à sa passion, affirme-t-il, il ne sortirait du cybercafé qu'une fois «complètement vieilli ou rouillé sur une chaise roulante», tant il ne cesse d'apprendre et d'emmagasiner des connaissances. A chaque «clic», c'est une nouvelle information d'acquise pour lui. Raisonnable tout de même, notre bonhomme souligne qu'une passion «c'est beau, pourvu qu'elle ne vous fasse pas perdre le nord». «Internet c'est comme un chat, tu le jettes en l'air, il retombe toujours sur ses quatre pattes», relève-t-il. Makhlouf se dit être un homme heureux depuis qu'il a trouvé la compagne de sa vie, à savoir… «Internet» qui, affirme-t-il, a donné un sens à sa vie. Aucune nouveauté ne lui échappe tant il est à la page. «L'horreur» dans les cybercafés, ce sont les déconnexions que Makhlouf vit très mal, au point de s'emporter contre les «providers» qui «mentent à tour de bras». Makhlouf nous déclare que «si la religion est sacrée et les prières sont obligatoires», il ajoute :«Internet est pour moi une autre religion à laquelle je voue une autre forme de dévotion.»