L'Internet, cet espace virtuel, est devenu l'un des services les plus indispensables l'incontournable outil du 21e siècle, utilisé dans le monde. Cependant, le cybercafé est un de ces endroits où on peut accéder a cet espace pour découvrir ce qu'on appelle le " global village ". Mais comme dans la cité des "Grabas", lieu historique qui est en partie à l'origine de la naissance de la ville de Djelfa on ne compte aucun. Cet état de fait oblige Makhlouf à "descendre" quotidiennement, au centre ville pour assouvir sa passion et passer des "moments de pur plaisir" comme il aime bien se le répéter. Depuis qu'il a "découvert" Internet, il y a de cela seulement trois années, Makhlouf ne jure que par ses bienfaits à tel point qu'il a pris conscience de sa très forte dépendance vis-a-vis de cette "drogue intellectuelle". Ouvrier "freelance" dit-il, et homme à tout faire, Makhlouf ne rechigne devant aucun travail pour peu que la rénumération de même qualité que la sueur de son front, maçon, ferrailleur, plombier occasionnel et même aide-mécanicien... Pour peu que l'on se donne la "conviction" de chercher, le travail existe selon lui. Il précise sa pensée en ajoutant que les chantiers à travers la ville de Djelfa (alors pour la wilaya n'en parlons pas affirme-t-il) particulièrement dans le domaine de la construction..., alors que pour l'agriculture, il y a une pénurie de travailleurs manuels. A ce sujet bien des exploitants agricoles sont contraints de passer par des businessman d'un nouveau genre pour recruter de la main d'œuvre qui se refuse au premier offrant. Makhlouf, pour avoir "goûté à toutes les sauces" de très nombreux métiers, ne fait pas la "fine bouche" pour assurer son pain du jour. Dans la majorité des cas, il sait quand et où se présenter pour être parmi les "recrutés du jour", "de la semaine" ou "du mois". Les endroits diffèrent dans Djelfa, la "mégalopole" ou se négocient âprement les "salaires" de l'heure, du jour, de la semaine ou du mois, tant le prix de la force de travail est mis à rude épreuve entre les travailleurs eux-mêmes. Récemment, cette force de travail locale avait été sérieusement concurrencée par les "clandestins" qui ont été "obligés" de quitter la capitale des Ouleds Nails pour d'autres lieux. Les qualités sociales de Makhlouf et ses connaissances du marché du travail lui ont permis de bien gérer sa vie. Il ne roule pas sur l'or mais tire bien son épingle du jeu pour être à l'aise dans sa vie de tous les jours et bien dans sa peau. Et c'est ce train de vie qui lui permet d'user et d'abuser de son hobbie (surfer sur internet) au temps qu'il veut autant qu'il peut. S'il venait à se laisser aller à sa passion, affirme-t-il, "il ne sortirai du cybercafé que les pieds devant" ou " complètement vieilli ou rouillé sur une chaise roulante", tant il emmagasine des connaissances. A chaque "clic" c'est du nouveau et surtout une nouvelle information. Cet éternel nouveau, à chaque "lien", à chaque "page" et à chaque "clic" fait l'infini recommencement de l'éblouissement de l'apprentissage de la connaissance. On en apprend non pas tous les jours comme dit l'adage, mais avec Internet c'est toutes les secondes, souligne Makhlouf émerveillé devant son écran. Il fronce les sourcils à la question de savoir pourquoi ne pas avoir Internet chez soi, se gratte la tête un certain temps et lance "c'est de la folie pour la simple raison que je perdrai mon emploi et de ce fait toute ma vie". Raisonnable tout de même notre bonhomme qui souligne qu'une "passion c'est beau, pourvu qu'elle ne vous fasse pas perdre le Nord". "Internet c'est comme un chat, tu le jettes en l'air il chute sur ses quatre pattes..." A n'importe quelle page Web ou tu te trouves, tu es certain d'apprendre quelque chose, souligne Makhlouf heureux de confirmer que "l'appétit vient en mangeant". Depuis qu'il a "découvert" Internet, Makhlouf se dit être un homme heureux d'avoir trouvé la compagne de sa vie, un homme comblé par tant de "services" assouvis et de questionnements résolus. "Internet, c'est l'ultra simplicité et l'extra difficulté...c'est le moins l'infini et en même temps le plus l'infini", souligne-t-il en philosophe, lui qui estime, avec un sourire très malicieux, que cet outil de la connaissance est "très modeste" en se mettant "sans aucune prétention" au niveau de chaque internaute de par le monde. Les connaissances qu'il a acquises lui viennent d'Internet qui lui a donné le véritable goût à "la vie" au sens propre du terme. Le véritable analphabète en ce siècle est bien celui qui ne s'intéresse pas à Internet, clame Makhlouf autour de lui.