Erigées depuis une vingtaine d'années, en plein cœur du vieux quartier d'El-Hamma à Belcourt, les tours de hay El-Djouahara restent inoccupées et nul ne connaît vraiment les raisons de cette situation. Finies à 100% et n'attendant que leurs probables occupants, ces tours sont devenues l'objet de rumeurs sur les raisons de leur abandon. Les services de l'urbanisme de l'APC de Belouizdad se sont contentés de nous dire que ces tours faisaient partie du grand projet de restructuration d'El-Hamma où des grands ensembles ont été prévus, certains ont vu le jour à l'image de la bibliothèque nationale et l'hôtel Sofitel, en ajoutant que c'est la Cnep qui en est le maître d'ouvrages. Approchée, la direction de cette banque a refusé de nous renseigner sur ces tours. Ces bâtiments, les plus hauts de la capitale, ne veulent donc pas révéler leur secret. Certains avancent l'hypothèse d'une instabilité du sol ou encore la présence d'une nappe d'eau sous les bâtiments. «Pures rumeurs», souligne un technicien à l'APC de Belouizdad qui argumente : «Si le sol était instable ; pourquoi les tours n'ont pas été affectées lors du tremblement de terre de 2003 ?» Une seule chose reste certaine, c'est que ce projet a coûté des milliards de dinars aux caisses de l'Etat et qu'il reste une preuve matérielle de l'irresponsabilité des autorités.