Boycotté par la communauté internationale et par le président Abbas et «lâché» récemment par les Russes, les seuls qui affichaient une certaine «sympathie» avec ce mouvement, le Premier ministre palestinien limogé, Ismaïl Haniyeh, a affirmé qu'une trêve longue était possible entre le Hamas et Israël si l'Etat hébreu se retirait des territoires occupés depuis 1967 et de Jérusalem-Est, dans une interview diffusée samedi par la télévision russe. «Nous ne sommes pas contre un accord sur une trêve immédiate à condition qu'Israël cesse le feu aussi. On instaure un régime de cessez-le-feu pour un délai court et si nous avons un Etat indépendant souverain avec pour capitale Jérusalem-Est, nous ne serons pas contre un accord de long terme sur un cessez-le-feu avec Israël», a déclaré M. Haniyeh à la chaîne Vesti. Il a ajouté que son gouvernement limogé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas après la prise du pouvoir du mouvement islamiste Hamas par la force à Gaza à la mi-juin, s'était mis «d'accord sur la création d'un Etat palestinien indépendant sur les territoires occupés par Israël en 1967», selon la traduction de ses propos par la télévision. Il a cependant ajouté «ne pas croire à la possibilité d'obtenir un accord avec Israël d'ici un an» et a qualifié de «bluff politique» les discussions actuelles et à venir sur le processus de paix, qui visent, selon lui, à «former dans la région un bloc anti-Hamas dirigé par Israël et les Etats-Unis».