Le pantalon «sirwal» est un autre vêtement qui apparaît fréquemment dans les ouvrages d'oniromancie musulmane. C'est comme la tunique, un vêtement porté par les hommes et les femmes. Il était connu du Prophète et son usage était courant en Orient comme au Maghreb et en Andalousie. Dans sa Topographie d'Alger, l'Espagnol, Diego de Haedo, qui a séjourné à Alger au XVIIe, écrit : «Quand les femmes sortent, elles portent toujours des pantalons de lin — rendus très blancs au moyen du savon — qui leur viennent jusqu'à la cheville du pied.» Un autre Européen — cette fois-ci un Français — d'Arveux, parle du pantalon des hommes : «quelques-uns ont des chemises et des pantalons, mais ils n'en portent pas en été, car la chaleur du climat les en dispense.» H?st décrit aussi des pantalons qui sont de la toile blanche et très amples. Pour l'Orient, Rauwolf écrit que «les hommes comme les femmes portent, surtout en été, des pantalons de coton, qui sont amples et blancs comme neige ; ils leur viennent jusqu'aux chevilles et sont un peu plus serrés en bas qu'ailleurs». Dans l'interprétation des rêves, le pantalon représente pour l'homme la femme. Ainsi, le célibataire qui se voit acheter un pantalon neuf, épousera une vierge. S'il s'agit d'un pantalon usé, il épousera une femme divorcée ou veuve. Si le vendeur n'est pas une personne qui vend habituellement des pantalons, il épousera une femme pauvre, qui n'a pas de tuteur. Pour certains interprètes le pantalon désigne un voyage dans un pays lointain, parce que ce pantalon est d'origine étrangère (persane).