Résumé de la 7e partie n Le jeune garçon, toujours intrépide, continuait à défier le méchant esprit qui le menaçait de mort. Tout doux, tout doux ! ne te gonfle pas comme ça ! je suis aussi fort que toi. Et même bien plus fort ! — C'est ce qu'on verra, dit le vieux. Si tu es plus fort que moi, je te laisserai partir. Viens, essayons ! Il le conduisit par un sombre passage dans une forge, prit une hache et d'un seul coup, enfonça une enclume dans le sol. — Je ferai mieux, dit le jeune homme en s'approchant d'une autre enclume. Le vieux se plaça à côté de lui, laissant pendre sa barbe blanche. Le garçon prit la hache, fendit l'enclume d'un seul coup et y coinça la barbe du vieux. — Et voilà ! je te tiens ! dit-il, à toi de mourir maintenant ! — Il saisit une barre de fer et se mit à rouer de coups le vieux jusqu'à ce que celui-ci éclatât en lamentations et le suppliât de s'arrêter en lui promettant mille trésors. Le jeune homme débloqua la hache et libéra le vieux qui le reconduisit au château et lui montra, dans une cave, trois caisses pleines d'or. — Il y en a une pour les pauvres, une pour le roi et la troisième sera pour toi, lui dit-il. Sur quoi, une heure sonna et le méchant esprit disparut. Le garçon se trouvait au milieu d'une profonde obscurité. — Il faudra bien que je m'en sorte, dit-il. Il tâtonna autour de lui, retrouva le chemin de sa chambre et s'endormit auprès de son feu. Au matin, le roi arriva et dit : — Alors, as-tu appris à frissonner ? — Non, répondit le garçon, je ne sais toujours pas. J'ai vu mon cousin mort et un homme barbu est venu qui m'a montré beaucoup d'or. Mais personne ne m'a dit ce que signifie frissonner. Le roi dit alors : — Tu as libéré le château de ses fantômes et tu épouseras ma fille. — Bonne chose ! répondit-il, mais je ne sais toujours pas frissonner. On alla chercher l'or et les noces furent célébrées. Mais le jeune roi continuait à dire : «Si seulement j'avais peur, si seulement je pouvais frissonner !» La reine finit par en être contrariée. Sa camériste dit : — Je vais l'aider à frissonner. Elle se rendit sur les bords du ruisseau qui coulait dans le jardin et se fit donner un plein seau de goujons. Durant la nuit, alors que son époux dormait, la princesse retira les couvertures et versa sur lui l'eau et les goujons, si bien que les petits poissons frétillaient tout autour de lui. Il s'éveilla et cria : — Ah ! comme je frissonne, chère femme ! Ah ! Oui, maintenant je sais ce que c'est que de frissonner.