Quinze irakiens de haut rang vont comparaître à partir de mardi devant le Haut tribunal pénal irakien pour "crimes contre l'humanité". Parmi ces accusés figurent Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le Chimique", cousin et proche collaborateur de Saddam Hussein. L'ancien ministre de la défense sous le régime de Saddam a été déjà condamné, le 24 juin, à la peine capitale par pendaison pour, selon l'arrêt de renvoi, le massacre de 182.000 Kurdes d'Irak en 1988, avant de faire appel. Dans cette nouvelle affaire, les accusés répondront au principal chef d'inculpation qu'est le crime présumé du massacre, près des villes saintes de Najef et Kerbala de 100.000 chiites, à cause d'une supposée rébellion, en 1991. Selon des responsables, environ 90 victimes et témoins seront en outre entendus à la barre pour témoigner à l'encontre des 15 accusés. "Ali le chimique", 66 ans, originaire tout comme Saddam de Tekrit, est sans aucun doute la personnalité la plus importante de ce procès. Il comparaîtra aux côtés du sultan Hachim al-Tai, qui fut aussi ministre de la Défense, et Hussein Rachid al-Tikriti, ancien chef adjoint des opérations des forces armées. Ces deux derniers ont également été condamnés à mort le 24 juin lors d'un précédent procès pour "génocide". La Chambre d'appel étudie actuellement leur recours et doit prochainement rendre sa décision. Si la peine était confirmée, "Ali Le chimique" et les autres seraient exécutés dans les 30 jours conformément à la loi irakienne et les charges dans la nouvelle affaire abandonnées.