Le président déchu irakien Saddam Hussein et six coaccusés, dont son cousin Ali Hassan al Majid, dit “Ali le chimique”, seront jugés pour génocide dans l'affaire Anfal, une vague de répression sanglante antikurde, a annoncé le Haut Tribunal pénal irakien où il répond pour le massacre de 148 villageois chiites à Doujail, après une attaque en 1982 contre son convoi présidentiel. “L'instruction a été bouclée dans l'affaire Anfal et les sept personnes accusées de génocide ont été déférées au tribunal”, a déclaré à la presse le chef des juges d'instruction, Al Jouhi, sans donner de date pour l'ouverture de ce nouveau procès contre Saddam. L'affaire Anfal est un déplacement massif de population kurde entre 1987 et 1988 qui a coûté la vie à plus de 100 000 personnes, sans compter les 5 000 gazés par le cousin de Saddam, “Ali le chimique” à Halabja en 1988. Le président irakien Talabani a déclaré que Saddam serait jugé pour tous ses crimes, avant l'exécution des jugements qui seront prononcés contre lui, alors que pour le procureur général du Haut Tribunal pénal, si Saddam Hussein était condamné à mort dans l'affaire de Doujail, il serait exécuté sans attendre les procès sur d'autres crimes. D. B.