Résumé de la 2e partie n Le bateau anglais, «Le Venture», est pris dans une tempête, non loin de l'actuel archipel des Bermudes. Mais le cri tant redouté des navigateurs, dans ces moments, ne tarde pas à se faire entendre : «Le bateau prend eau !» C'est le début de l'affolement mais, Somers couvre les cris de sa voix autoritaire. «Ecopez l'eau ! Utilisez tous les récipients que vous trouverez !» Et on va écoper l'eau sans arrêt, pendant des heures, pendant des jours... La tempête ne s'arrête pas... au bout du quatrième jour, on a beau écoper, l'eau monte toujours et le bateau menace de couler. «Ecopez, écopez, n'arrêtez surtout pas !» Mais les hommes sont épuisés et la fatigue se lit sur tous les visages. Somers sait qu'on ne tiendra pas très longtemps... Une vague gigantesque soulève le bateau et le projette pendant quelques secondes dans le vide. Les hommes crient, croyant leur dernière heure arrivée, mais comme par miracle, le navire n'est pas submergé et se remet à flotter. C'est alors qu'un homme crie : — Terre ! Terre ! Somers regarde dans la direction montrée et il aperçoit, en effet, la forme d'une terre ferme, qui se dessine à l'horizon. Ce sont certainement les îles du diable, ces îles découvertes un siècle auparavant par l'Espagnol Bermudez, et dont personne ne veut... Des îles sans doute maudites et inhospitalières, mais pour «Le Venture», c'est la seule chance d'échapper à la mort. Même si on n'y est pas en sécurité, on peut toujours espérer qu'un navire passera dans les environs et qu'il recueillera les anaufragés. Il vire aussitôt et cingle en direction des îles, éprouvant toutes les peines du monde à faire avancer, dans les flots déchaînés, le bateau. Somers se dit qu'on ne pourra jamais accoster, mais la Providence veillait sur lui : le bateau échoue sur un récif et le courageux chef a le temps de faire débarquer tous ses passagers, sains et saufs sur une île. Il fait également emporter, en prévision d'un séjour prolongé dans l'île, tout l'équipement dont on pouvait avoir besoin : haches, couteaux, marteaux, scies, clous, ustensiles de cuisine et couvertures. On emporte également tout ce qu'on peut emporter comme aliments, notamment les réserves de biscuits... «Vite, vite, dit le capitaine, le navire va sombrer.» On le quitte juste à temps. Le fier «Venture», qui a parcouru pendant des années les mers, est pénétré, de tous les côtés, par les eaux. Debout sur la plage, Somers et les passagers, le voient, les larmes aux yeux, se coucher sur le côté, avant de sombrer, dans un terriblement craquement. L'épave ne sera découverte qu'en 1958 au large de Fort Sainte-Catherine. «C'est fini, dit un homme. Une femme éclate en larmes. — Nous voilà perdus, sur une île déserte. — Qu'allons-nous devenir ? (à suivre...)