Résumé de la 59e partie n Marian découvre, entre le coussin et le dossier, une bague. Celui qui avait volé la voiture, l'aurait-il perdue ? La voix. Il l'avait à peine entendue. Pas une chance que le F. B. I. ait pu repérer l'appel. Cette fois-ci, il essaierait de garder Renard en ligne plus longtemps. Peut-être pourrait-il, lui aussi, reconnaître sa voix. Il tâta le bloc-notes dans sa poche. Il devait écrire chaque mot prononcé par Renard. Dans son rétroviseur, il voyait une grosse voiture verte derrière lui la voiture d'Hugh. Il était 8h 11 quand Steve stoppa devant la cabine téléphonique de la station-service. Le téléphone sonnait avec insistance. Il se rua dans la cabine, attrapa l'appareil. «Peterson ?» Son interlocuteur parlait si doucement qu'il dut se boucher l'autre oreille pour étouffer les bruits de l'autoroute. «Oui. — Je veux quatre-vingt deux mille dollars en coupures de dix, vingt et cinquante. Pas de billets neufs. A deux heures demain matin, soyez à la cabine téléphonique au coin de la 59e et de Lexington, à Manhattan. Venez dans votre voiture. Seul. Vous saurez où laisser l'argent. — Quatre-vingt-deux mille dollars...» Steve répéta les instructions. La voix, pensait-il frénétiquement. Enregistrer les intonations, les mémoriser, pouvoir les-imiter. «Dépêchez-vous, Peterson. — J'écris vos instructions. J'apporterai l'argent. Je serai au rendez-vous. Mais comment serai-je sûr que mon fils et Sharon sont toujours en vie ? Comment saurai-je s'ils sont avec vous ? J'ai besoin d'une preuve. — Une preuve ? Quelle sorte de preuve ?» Sous le chuchotement perçait l'irritation. «Un enregistrement... une cassette... quelque chose où ils parlent. — Une cassette !» Quel drôle de gloussement. L'interlocuteur était-il en train de rire ? «Il me faut une preuve», insista Steve. Mon Dieu, pria-t-il, faites que ce ne soit pas une erreur ! «Vous aurez votre cassette, Peterson.» Il y eut un déclic à l'autre bout de la ligne. «Allô ! cria Steve. Allô !». Plus rien. La tonalité. Il raccrocha lentement. Comme convenu, il se rendit directement chez les Perry et attendit Hugh. Trop agité pour rester dans la voiture, il sortit dans l'allée. Le vent glacé et humide le fit frissonner. Oh ! Seigneur, mais que se passe-t-il ? Ce cauchemar est-il réel ? La voiture d'Hugh apparut au bout de la rue et se gara. «Qu'a-t-il dit ?» Steve sortit son bloc et lut les instructions. La sensation d'irréalité s'intensifiait. «La voix ? demanda Hugh. — Déguisée, il me semble. Très basse. Je crois que personne n'aurait pu l'identifier, même si vous aviez mis la ligne sur écoute.» Il laissa son regard errer dans la rue, chercha désespérément un réconfort, s'accrocha à un faible espoir. (à suivre...)