Une sélection de dix œuvres, documentaires et films de fiction algériens, a été présentée dans la section «Portraits du colonisé», tout le long du Festival de cinéma de Douarnenez (Bretagne) qui prend fin aujourd'hui, samedi. «Nous voulons offrir au public un kaléidoscope géant afin que l'Histoire se pare d'autres couleurs que celles apprises sur les bancs de l'école», soulignent les organisateurs de cette manifestation, clôturée par le film de René Vauthier Avoir 20 ans dans les Aurès, qui trace les exactions de l'armée française et la prise de conscience de jeunes militaires quant à la justesse de la cause algérienne. Les œuvres algériennes projetées parmi la trentaine de documentaires et films programmés sont pour l'essentiel des documentaires, comme O combien je vous aime du défunt Azzedine Meddour, Jacques Charby, porteur d'espoir, Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 45 de Mehdi Lallaoui , A la recherche de l'Emir Abdelkader de Mohamed Latrech, Au +non+ de Vinci de M'barek Menad, Fanon, mémoire d'asile d'Abdenour Zahzah, Indigènes de Rachid Bouchareb, lauréat du prix d'interprétation masculine au dernier Festival de Cannes et du César du meilleur scénario. Les organisateurs de ce festival, trentenaire cette année, ont réservé toute une section aux productions évoquant l'histoire et la lutte de libération des peuples anciennement colonisés. Les spectateurs ont pu revisiter les images des conquêtes coloniales avec leur cortège de crimes et d'exactions.