«Le régime iranien doit cesser ces agissements et jusqu'à ce qu'il le fasse, je prendrai les mesures nécessaires pour protéger nos soldats en Irak.» C'est ce qu'a déclaré hier le président américain George Bush. C'est l'une des mises en demeure les plus vigoureuses lancées par les Etats-Unis à l'Iran, leur bête noire dans la région. Les Etats-Unis ont exigé mardi du régime iranien qu'il cesse «immédiatement» d'armer les insurgés contre les soldats américains en Irak, et ont mis en garde contre le danger d'un «holocauste nucléaire» si l'Iran se dotait de la bombe atomique. M. Bush a accusé les Gardiens de la révolution, de financer et d'entraîner les groupes «extrémistes» en Irak et de les approvisionner en armes, en particulier en engins explosifs perfectionnés, qui font des ravages dans les rangs américains. Il a rappelé avoir autorisé les soldats américains à utiliser la force nécessaire pour se défendre contre les «agissements criminels de Téhéran». Il a prévenu les dirigeants iraniens qu'ils ne pourraient pas «se soustraire à leur responsabilité». M. Bush a aussi dénoncé les ambitions nucléaires iraniennes. «Les agissements de l'Iran menacent partout la sécurité des nations. Nous ferons face à ce péril avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il dit. Il a décrit l'Iran comme le «premier Etat au monde pour le soutien au terrorisme». Reste à savoir maintenant si la nouvelle sortie de Bush vise à défendre sa nouvelle stratégie en Irak en atténuant la pression et en cherchant d'autres «responsables» de l'échec de cette stratégie, surtout avec l'approche de la publication d'un nouveau rapport en septembre, où il s'agit d'une «volonté» américaine pour préparer le terrain à une action militaire contre le pays des mollahs.