Histoire n La maison des Aït Kaci doit dater de 1858 : c'est l'un des premiers repères sur la création de ce qui est devenu aujourd'hui la ville des Genêts. La création de la ville de Tizi Ouzou remonterait à l'époque du colonialisme français. Avant, la ville n'existait pas et la population qui habite ce qui est aujourd'hui la commune de Tizi Ouzou, était répartie sur des villages qui ont été créés sur les monts Belloua, Amraoua et Redjaouna qui surplombent la ville. La Haute Ville existait aussi avant la création du village français. Dans son livre Histoire de Tizi Ouzou, Mohamed Seghir Feredj donne deux repères qui sont la maison des Aït Kaci qui doit dater de 1858 et la vieille mosquée Lalla Saïda, située à quelques mètres de ladite résidence, mais pour ce second repère aucune datation n'est établie et l'auteur penche pour «l'hypothèse de l'existence d'un centre de population qui s'est formé spontanément, dès 1855, au-dessous du fort de Tizi Ouzou, sur le bord de la route d'Alger à Bougie (…) le chiffre des habitants agglomérés sur ce point est d'environ 600 ; des constructions assez importantes y existent, et il convient de légaliser cette prise de possession». Peu à peu, la ville de Tizi Ouzou a subi des changements sur les plans urbanistique et social. Autour du village colonial, de nouvelles habitations ont été construites après l'indépendance, notamment sur l'espace qui reliait jadis ledit village à la haute ville pour n'en faire pratiquement qu'un seul centre urbain, dans la perspective d'élargir le centre-ville et de l'aérer, il a été procédé à la réalisation de la nouvelle ville. Dans les années 1970-1980, la ville de Tizi Ouzou était plutôt connue pour être une véritable capitale culturelle avec ses librairies, ses salles de cinéma, ses théâtres en sus de l'université et de la radio locale qui contribuaient à la promotion de la culture non seulement algérienne mais aussi sur les cultures des autres pays. Les années 1990 arrivent ensuite pour entamer une nouvelle et douloureuse étape dans la vie de la capitale du Djurdjura. C'est le début de l'anarchie urbaine du squat tous azimuts des espaces verts et des poches foncières existantes. Parallèlement, la population augmente, les espaces culturels ferment… et la ville étouffe. Aujourd'hui, celle qu'on qualifiait fièrement de «Petite Suisse» est méconnaissable en raison d'une anarchie urbaine quasiment irréversible mais aussi des déchets ménagers qui jonchent ces trottoirs lui valant la triste appellation de «ville poubelle». A tel point que la wilaya dans un effort de sauver la ville n'a d'autre choix que de l'ouvrir sur d'autres sites. Oued Fali à l'Ouest et Tamda à l'Est.